Étymologie

modifier
Du nom nitre et du suffixe -gène, c’est à dire « qui engendre le nitre » ; désignation créée par le chimiste français Jean-Antoine Chaptal à la place du terme azote proposé par ses compatriotes. La motivation de Chaptal est que la signification étymologique du mot azote (« invivable », parce que ce gaz est impropre à la respiration des animaux, contrairement à l’oxygène, l’autre composant principal de l’air) s’applique non seulement à ce gaz, mais également à la plupart des gaz[1].

Attestations historiques

modifier
  • (1790) On savoit depuis long-temps que l’air qui a servi à la combustion et à la respiration n’est plus propre à ces usages. Cet air ainsi corrompu a été connu sous les noms d’air phlogistiqué, d’air méphitique, de mofette atmosphérique, etc. Je l’appelle gaz nitrogène, d’après les raisons que j’ai développées dans le discours préliminaire. — (Jean-Antoine Chaptal, Elémens de chimie, volume 1, 1790, page 126)

Nom commun

modifier
Singulier Pluriel
nitrogène nitrogènes
\ni.tʁo.ʒɛn\

nitrogène \ni.tʁo.ʒɛn\ masculin

  1. (Chimie) (Vieilli) Ancienne désignation de l’azote.
    • Il a voulu, expérimentalement, essayer l’action directe du nitrogène sur le métal fondu dans une atmosphère de ce gaz à forte pression, puis refroidi le plus rapidement possible en vue de retenir le maximum de gaz. — (Le Mois minier et métallurgique, décembre 1912)
    • À 8 h 30, ils avaient commencé d’insuffler du nitrogène dans le dernier réservoir de gaz pour pousser doucement le reste du poison dans les tuyauteries. — (Patrice Claude, La neutralisation du gaz toxique à Bhopal, « opération de foi » dans une ville fantôme., Le Monde, 18 décembre 1984)
    • Au sein des substances apolaires ne possédant pas de nitrogène, comme, par exemple, les terpènes, on assiste à une association avec des molécules lipophiliques. — (Collectif, Interactions insectes-plantes, 2019, page 284)

Dérivés dans d’autres langues

modifier

Traductions

modifier

Prononciation

modifier

Anagrammes

modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Références

modifier
  1. Jean-Antoine Chaptal, Élémens de Chimie, Discours préliminaire, pp. xxxviii-xli