Étymologie

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Antiquité grecque : homme consacré au culte des Nymphes et inspiré par elles.
Selon Plutarque, il y avait un oracle au sommet du mont Cithéron dans l’antre des nymphes sphragitides. Les gens du lieu étaient possédés et étaient dits « nympholeptes ». Le mot se retrouve dès le XIXe siècle au moins dans une édition des Vies de Plutarque : « Il y avait, dit-on, autrefois un oracle dans cet antre, et la plupart des habitants du pays étaient possédés de l’esprit prophétique : ces inspirés se nommaient Nympholeptes. » (Vie d’Aristide, Plutarque, LES VIES DES HOMMES ILLUSTRES. TOME DEUXIÈME : VIE D’ARISTIDE - ΑΡΙΣΤΕΙΔΗΣ, traduction française : Alexis Pierron)
Mot repris par Vladimir Nabokov dans son roman Lolita, 1955. De nympho- (« nymphette »), avec le suffixe d’origine grecque -lepte, apocope de -leptique (« qui prend »).

Nom commun

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Singulier Pluriel
nympholepte nympholeptes
\nɛ̃.fɔ.lɛpt\

nympholepte \nɛ̃.fɔ.lɛpt\ masculin

  1. (Sexualité) Homme attiré sexuellement par les nymphettes.
    • À son insu, Clara aurait peut-être découvert un nympholepte dans l’établissement et par peur d’être appréhendé, celui-ci l’aurait éliminée. — (Anne-Sara, L’Ange de l’île Clémentine, 2014)
    • Toutes les enfants entre ces deux âges sont-elles des nymphettes ? Non, assurément pas. Le seraient-elles que nous aurions depuis beau temps perdu la raison, nous qui avons vu la lumière, nous les errants solitaires, les nympholeptes. — (Nabokov, traduction de E. H. Kahane, Lolita, Gallimard, « Du monde entier », 1959, chap. V, p. 22)

Apparentés étymologiques

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Traductions

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Prononciation

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