Étymologie

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Depuis 1800 (1901 pour « bohémien »), de raboin (1741, « diable »), emprunté en 1640 au fourbesque rabuino (« diable »), qui, comme l’italien rabacchio (« lutin ») et le français rabas (du XVIe au XVIIIe siècle), serait dérivé du radical rab(b)- (de rabâcher), l’italien rabuino aurait été d'abord un des sobriquets du diable et serait dérivé de l’ancien proverbe raboi (« derrière »), qui lui-même serait dérivé de rapum (« rave »). Le mot a dû signifier également « queue », la racine de la rave ayant été comparée à une queue (voir l’espagnol rabo « queue ») et le Diable aurait reçu en italien ce surnom parce que la queue est l’un de ses traits les plus caractéristiques, cela aurait aussi pu signifier « gros derrière ».

Nom commun 1

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Singulier Pluriel
rabouin rabouins
\ʁa.bwɛ̃\

rabouin \ʁa.bwɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : rabouine)

  1. (Argot) Diable.
    • Il s’agitait comme un rabouin dans un bénitier.

Nom commun 2

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Singulier Pluriel
rabouin rabouins
\ʁa.bwɛ̃\

rabouin \ʁa.bwɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : rabouine)

  1. (Argot) (Vieilli) Gitan.
    • Il s’agissait d’un nez-de-cochon , que les rabouins distinguent de la variété nez-de-chien et font cuire à l’étouffée dans la glaise. — (Hervé Bazin, Vipère au poing, Grasset, Paris, 1948, page 122)
    • L’indéboulonnable Louis Vola est toujours arrimé à sa contrebasse, Joseph a rejoint sagement les rangs, mais c’est désormais un rabouin d’expérience qui tient la seconde guitare rythmique. Il s’agit d’Eugène Vées, un cousin germain des frères Reinhardt que le clan appelle Ninine pour ajouter un peu à la confusion des surnoms. — (Noël Balen, Django Reinhardt : Le génie vagabond, Éditions du Rocher, Monaco, 2015)

Adjectif

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Singulier Pluriel
Masculin rabouin
\ʁa.bwɛ̃\
rabouins
\ʁa.bwɛ̃\
Féminin rabouine
\ʁa.bwin\
rabouines
\ʁa.bwin\

rabouin \ʁa.bwɛ̃\

  1. Propre aux gitans.
    • Quelque solennité rabouine, une sorte de ferveur familiale qui, du chef au moindre palefrenier, échauffe le chapiteau [...] voilà du cirque. — (Colette, La jumelle noire, Fayard, Paris, 1938, page 240)
    • Paulo moins que quiconque, dont la tronche canaille trahissait, sous l’effet de certains états d’âme, le petit chromosome rabouin, récolté par une grand-mère gaillarde au hasard de galipettes furtives dans les fossés des fortifs. — (Albert Simonin, Hotu soit qui mal y pense, Gallimard, Paris, 1971, page 14)

Traductions

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Anagrammes

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Références

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