Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de séminaire, avec le suffixe -isme.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
séminarisme séminarismes
\se.mi.na.ʁism\

séminarisme \se.mi.na.ʁism\ masculin

  1. (Histoire, Christianisme) Développement et utilisation des séminaires par l’Église catholique à la suite du concile de Trente.
    • Appartenant à cette formation gallicane qui tentait de mettre en péril le monopole du « séminarisme » en France des Jésuites et aussi de former un clergé national menaçant leur politique « internationale » au service des Habsbourg du concile de Trente, il ne pouvait être que l’ennemi à abattre coûte que coûte. — (Yves Cazaux, Le Rêve américain, de Champlain à Cavalier de La Salle, Albin Michel, Paris, 1988, page 472)
    • En revanche, dans les châteaux des riches gentlemen méridionaux, près de 800 missionnaires venus des séminaires de Douai (1568) puis de Rome (1574) créés par le cardinal William Allen (1532-1594), participent à l’élan européen du concile de Trente (« séminarisme »). — (David El Kenz, Claire Gantet, Guerres et paix de religion en Europe Modèle:XVIe-XVIIe siècles, Armand Colin, Paris, 2008)
    • Depuis les années 1570, le « survivalisme » des catholiques attachés à la foi de leur jeunesse et encadrés par le clergé formé sous Marie Tudor, a cédé la place au « séminarisme », un courant plus offensif, porté notamment par des prêtres éduqués dans les séminaires continentaux. — (Monique Weis, Les crypto-catholiques en Angleterre à l’époque moderne, dans Les marranismes : De la religiosité cachée à la société ouverte, Demopolis, Paris, 2014)
  2. (Christianisme) (Péjoratif) Attitude, comportement typique d’un ancien séminariste.
    • À plus forte raison la critique de demain ne serait pas cette minauderie griffue, ni ce bon-garçonnisme rosse, ni cette veulerie amorphe, ni ce séminarisme scorpionnesque que sont les manières de MM. Doumic, Deschamps, Wyzewa et Ledrain. — (Henry Bérenger, La France intellectuelle, Armand Colin, Paris, 1899, page 29)
    • Et Dostoïevski ajoute : « Ses deux postes officiels, voilà son principal motif de gloriole. C’est ridicule, mais c’est la vérité. Du pur séminarisme. On ne peut renier ses origines. » — (Igor Volguine, La dernière année de Dostoïevski, traduit par Anne-Marie Tatsis-Botton, De Fallois/L’Âge d’homme, 1994, page 201)

Traductions modifier

Prononciation modifier

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