abatteur de quilles

Français modifier

Étymologie modifier

Composé de abatteur et de quille.

Locution nominale modifier

abatteur de quilles \a.ba.tœʁ də kij\ masculin

  1. (Sens propre) (Peu usité) Homme adepte au jeu de quilles.
    • En dehors de la politique et de la pipe, Michu aimait assez le jeu de boules. Quelquefois le dimanche, il m’invitait à faire une partie avec lui et Laurier, grand abatteur de quilles. — (Charles Malato, Les Enfants de la liberté, L.-H. May et G. Mantoux, 1903, p. 98)
  2. (Sens figuré) Homme qui multiplie les conquêtes amoureuses.
    • Vous êtes, je vois bien, grand abatteur de quilles ;
      Mais au reste honnête homme, et payez bien les filles.
      — (Mathurin Régnier, Satire XI, v. 1616, dans Œuvres choisies, V. Masson, 1836, p. 97)
    • Jeune, il fut un bon compagnon,
      Grand abatteur de quilles,
      Vieilles, jeunes, tout lui fut bon,
      Soit veuves, femmes ou filles.
      — (Jean-Baptiste Honoré Raymond Capefigue, Pamphlet contre le roi, 1709, dans Louis XIV, son gouvernement et ses relations diplomatiques avec l’Europe, Dufey, t. 6, 1838, p. 17)
    • Vous êtes aussi un vaillant champion, je ne m’en étonne pas : vous êtes un grand abatteur de quilles, c’est dommage que la caillette vous tient. — (Jean-Baptiste Gouriet, Personnages célèbres dans les rues de Paris, depuis une haute antiquité jusqu'à nos jours, Lerouge, 1811, t. 1, page 173)
    • À la nouvelle que Putois avait séduit Gudule, la ville fut pleine de surprise, d’admiration et de gaieté. Putois fut célébré comme un grand abatteur de quilles et l’amoureux des onze mille vierges. — (Anatole France, Putois dans Crainquebille, Putois, Riquet et plusieurs autres récits profitables, Calmann-Lévy, 1904, p. 95)
    • Victor Hugo a toujours passé pour un grand abatteur de quilles, et sa femme le trompa avec Sainte-Beuve, laid et plutôt malingre. — (Henri d’Alméras, La Femme amoureuse dans la vie et dans la littérature, t. 6, Les Mal-mariées, A. Michel, 1926, page 36)
    • Sans être un grand abatteur de quilles, Mallarmé ne se plaint jamais d’avoir les aiguillettes nouées. — (Hubert Fabureau, Stéphane Mallarmé : son œuvre : portrait et autographe, Éd. de la nouvelle revue critique, 1933, page 63)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

  • Philibert Joseph Le Roux, Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial, Berlingos, 1752
  • Dictionnaire historique de la langue française comprenant l'origine, les formes diverses, les acceptions successives des mots, avec un choix d'exemples tirés des écrivains le plus autorisés, publié par l'Académie française, F. Didot frères, t. 1, 1865