Français modifier

Étymologie modifier

De l’ancien français apointier, → voir ap- et pointer, d'où « tailler en pointe » (XIIe siècle), mais aussi « mettre au point, régler une affaire » (XIIIe siècle) puis « payer » (XVIe siècle), sens qu'on retrouve dans appoint et appointement. En tapisserie, c'est « piquer, faire des points » → voir courtepointe.

Verbe modifier

appointer \a.pwɛ̃.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’appointer)

  1. Rétribuer par appointements.
    • Appointer un commis.
  2. (Canada) (Anglicisme) Nommer quelqu'un à un poste.
  3. (Justice) (Désuet) Régler par un appointement en justice.
    • C’est une affaire à appointer.
  4. Tailler en pointe.
    • Appointer des aiguilles, un crayon.
    • Ils étaient même en train, tous ensemble, mais chacun pour soi, de couper des branches de genêts qu’ils charriaient ensuite par fagots à leur ombre. Les femmes en écorçaient les grosses tiges et en tressaient des claies. Des enfant, à l’air grave, les sourcils froncés, appointaient des piquets. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 216)
    • Tignasse, avec un grand sérieux, nous apprit à tailler des crayons, puis il nous montra comment on appointe un charbon de fusain avec du papier de verre. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 307)
  5. Réunir bout à bout, pointe à pointe, par un fil deux pièces d’étoffe, deux morceaux de cuir.
  6. (Désuet) (Rare) Fouler, plier.
  7. (Pronominal) Se terminer en pointe.
  8. (Pronominal) (Sens figuré) S'aiguiser ; s'aviver.
    • Ils sentaient leur désir s'appointer.
  9. (Pronominal) (Vieilli) S'unir, se rapprocher
    • Tant de fois s’appointer, tant de fois se fascher,
      Tant de fois rompre ensemble et puis se renoüer,
      — (Pierre de Ronsard Amours Diverses (1578))
    • Ce sont des choses que, quand j’y pense, je suis là pour me bousculer comme un bègue : “Eh, si tu ne peux pas le parler, siffle-le.” Il faudrait les siffler et les danser, peut-être aussi parce que, en les dansant, on pourrait faire les gestes de la petite maman, delindelon à son marmot et des seins qui pissent le lait, et tout : les beaux bras ronds des femmes, les lèvres qui s’appointent, et tout, et tout, enfin, toujours plus beau ! — (Jean Giono, Un de Baumugnes, Grasset, 1929)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier