Français modifier

Étymologie modifier

Probablement emprunté à l’occitan assag « mise à l’épreuve »[1], qui, comme le verbe assajar « éprouver » se rencontre dans la littérature des troubadours[2].

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
asag asags
\a.saɡ\

asag \a.saɡ\ masculin

  1. (Histoire) Technique amoureuse de l’amour courtois qui aurait existé au XIIIe siècle, selon certains spécialistes[3][1], en réaction à l’amour conjugal ; Pour d’autres auteurs[2][4] il s’agirait de la période où la dame met à l’épreuve le chevalier avant d’accepter son hommage.
    • Puis la Dame lui impose une suite d’asags, d’épreuves, qui le mettent en état de domnei, c’est-à-dire d'allégeance. — (Gérard de Sède, Le Trésor cathare, 1966)
    • L’asag a une visée ambiguë, puisqu’il est tout à la fois un renoncement au plaisir et une recherche de plaisir. Épreuve d’amour, test de l’attachement d’un homme à une femme au-delà des satisfactions habituelles, reconnaissance de la femme comme personne, marque de respect, promesse de patience, l’asag se présente comme une ascèse, tout spécialement une ascèse virile. — (Marie Odile Métral, Le mariage : les hésitations de l’Occident, page 135, 1977, Aubier Montaigne)

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

  1. a et b Marie Odile Métral, Le mariage : les hésitations de l’Occident, page 136, 1977, Aubier Montaigne
  2. a et b Glynnis M. Cropp, Le Vocabulaire courtois des troubadours de l’époque classique, page 357, 1975, Droz
  3. René Nelli, cité dans Glynnis M. Cropp, Le Vocabulaire courtois des troubadours de l’époque classique, page 357, 1975, Droz
  4. L.T. Topsfield, cité dans Glynnis M. Cropp, Le Vocabulaire courtois des troubadours de l’époque classique, page 357, 1975, Droz