Français modifier

Étymologie modifier

(FIN XIXe) Dérivé de chiffre, avec le suffixe -age

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
chiffrage chiffrages
\ʃi.fʁaʒ\

chiffrage \ʃi.fʁaʒ\ masculin

  1. Action d’écrire en chiffre ; cette écriture elle-même.
    • Ces nouveaux thermomètres métalliques n'ont point ces graves inconvénients , la division et le chiffrage sont en relief de 2 millim. sur le fond , ils sont d'une telle grandeur qu'ils peuvent être lus à une assez grande distance. — (M. Bourette, Thermomètres inaltérables, dans la L'agriculteur praticien, revue d'agriculture, de jardinage ..., Paris : Librairie encyclopédique Roret, 1853, page 92)
  2. (Musique) Transcription ou notation de la musique en chiffres.
    • Dans les premiers temps, l'harmonie étant des plus simples, le chiffrage l'était aussi: toute note de basse était supposée porter l'accord parfait dont l'espèce majeure ou mineure se reconnaissait au moyen du bémol, du bécarre ou du dièze placés devant le chiffre 3, qui servait à désigner la tierce de l'accord; les autres chiffres n'étaient employés que pour indiquer les exceptions, c'est-à-dire les accords de sixte, et les retards de quarte, de septième, etc. — (Dictionnaire de la conversation et de la lecture, sous la direction de William Duckett, 2e éd, Paris, 1855, vol.5, p. 459)
    • En musique classique, V7+ est le chiffrage d’un accord de septième de dominante.
    • En jazz, Dm7 G7 Cmaj7 est le chiffrage du turnaround de do majeur.
  3. (Cryptographie) Action de chiffrer un document.
    • Gvozdiline a récupéré dans l'appartement de l'officier des appareils photo Minox, des rouleaux de pellicule, du carbone blanc, des grilles de chiffrage, deux dossiers momentanément soustraits à la bibliothèque confidentielle de l'état-major de l'Armée rouge. — (Pierre Accoce & Jean Dewever, Le monde parallèle, ou, La vérité sur l'espionnage, Fayard/Chantrel, 1968, page 126)
    • L’algorithme de chiffrage dépend de certains paramètres que l'on appelle clé. La connaissance de la clé permet d'effectuer l’opération inverse, à savoir revenir de l'espace des cryptogrammes à l'espace des messages; cette opération s'appelle déchiffrage. — (Alexandru Spataru, Fondements de la théorie de la transmission de l'information, 1987, page 145)
    • La clé du chiffrage doit être gardée secrète au cas où un œil indiscret arriverait à intercepter le message. — (Alexandre Gomez-Urbina, Hacking interdit, Micro Application, page 351, 2010)
    • Le premier chiffrage (ou cryptage) moderne fut sans doute celui utilisé par Jules César dans les années 50 avant notre ère, le chiffrage par substitution : à chaque lettre de l'alphabet est substituée une autre lettre, […]. — (Michel Le Bellac, Le Monde quantique, Les Ulis : EDP Sciences, 2010, pp. 43-44)
  4. (Économie) Évaluation financière d'un projet.
    • De par sa position, le chef de projet peut être amené à établir lui-même le chiffrage d'une prestation. En général, cette action fait suite à la remise d'une consultation sous la forme d'un cahier des charges. — (Olivier Englender, Fouad Bouchaouir & Yannick Dentinger, Gestion de projet : 50 outils pour agir, Vuibert, 2014, outil 6)
    • Une fois terminé, le chiffrage doit être communiqué sous la forme d'une note détaillée expliquant chaque poste de dépense.
      Ce n'est pas toujours le cas : le chiffrage est quelque fois communiqué brut, dans un mail, sans explication.
      — (Christophe Coupez, Penser autrement vos projets informatiques, BoD/Books on Demand, 2014, page 31)

Notes modifier

(Cryptographie) Le référentiel général de sécurité de l’agence française ANSSI[1][2] qualifie d’incorrects « cryptage » et « chiffrage »[3].

Synonymes modifier

Action de chiffrer :

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • chiffrage sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

  1. Référentiel général de sécurité de l’ANSSI, annexe B1 du 26 janvier 2010, page 29
  2. Référentiel général de sécurité de l’ANSSI, annexe B1 version 2.03 du 21 février 2014, page 32
  3. Pourquoi ne doit-on pas parler de "cryptage" en informatique sur latribune.fr, 17 février 2015. Consulté le 19 février 2015