Français modifier

Étymologie modifier

Du latin conspuere (« cracher, conspuer »).

Verbe modifier

conspuer \kɔ̃s.pɥe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Manifester à quelqu’un son mécontentement, voire son mépris.
    • Dérangés dans leur béatitude, et même légèrement conspués, ils se sont tordus sur leurs fauteuils comme des vermicules coupés en quatre par la bêche du laboureur. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 35)
    • — Tenez, ce pouf, c’est tout ce qu’il me faut. Cela me fera tenir droite. Oh ! mon Dieu, je fais encore du bruit, je vais me faire conspuer. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 191)
    • Vêtements, attitudes, accessoires étaient passés au crible, analysés, conspués. Certains soirs, la moquerie confinait au lynchage. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
    • [Les policiers] étaient applaudis et fêtés le 11 janvier 2015, les voilà conspués dix-huit mois plus tard, normal qu’ils dépriment. — (Attention police, au secours !, Le Canard enchaîné, 8 juin 2016)
    • C’est cette règle fondamentale, chez nous, que la MAC conspue dans les écoles de nos voisins, elle qui opère avec l’argent des payeurs de taxes ontariens et canadiens (incluant le Québec) que lui versent Toronto et Ottawa. — (Frédéric Bastien, Le Québec, l’Ontario, les islamistes et les Juifs, site journaldequebec.com, 25 novembre 2021)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier