Français modifier

Étymologie modifier

Emprunté par des lexiques, études et (à partir de la fin du XXe siècle) romans historiques à l’ancien français cordouanier (« cordonnier »), lui-même dérivé de cordouan (« cuir de Cordoue »). Cordouanier est également attesté en moyen français :
  • J'ay grand peur que toute ceste entreprise sera semblable à la farce du pot au laict ; duquel un cordouanier se faisoit riche par resverie; puis le pot cassé, n’eut de quoy disner. — (François Rabelais, Gargantua, 1534, livre 1, chapitre 33)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
cordouanier cordouaniers
\kɔʁ.dwa.nje\

cordouanier \kɔʁ.dwa.nje\ masculin

  1. (Littéraire) (Histoire) Cordonnier du Moyen Âge, travaillant sur du cordouan (cuir de Cordoue, ou imitant celui-ci).
    • Les femmes des cordouaniers tranchaient de la duchesse, et les élégans à bourse plate s’efforçaient, à l’aide d’une foule de supercheries dont le secret ne s’est pas perdu, de se mettre au niveau des gens riches. — (Charles Léopold Louandre, Le Costume et le luxe dans l’ancienne France, Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 15, 1876, page 315)
    • Ses bottes d'un cuir souple étaient une parfaite imitation du cuir de Cordoue, faite par d'habiles cordouaniers. — (Jacquemard-Sénécal, Une louve en hiver, Hachette, 1983, page 181)
    • Ces bannières portaient des représentations armoriées des saints patrons de confréries ; saint Blaise pour les cordouaniers, saint Eutrope pour les tisserands, saint Roch pour les charpentiers, saint Martial pour les faiseurs de négoces, revendeurs, trafiquants en marchandises. — (Simonne Jacquemard, La fête en éclats, Seuil, 1985, page 49)
    • Alors, le maître des cordouaniers présenta le coussin d’offrande, sur lequel étaient attachées par quatre aiguillettes les bottines de l’année nouvelle. — (Christian Bernadac, Le complot des lépreux, Belfond, 1995, page 142)

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Références modifier