Français modifier

Étymologie modifier

Du latin crucifigere (« mettre en croix »), composé de crux (« croix ») et figere (« ficher, fixer, clouer ») ce qui explique le dérivé crucifixion (au lieu de *crucifiction comme on pourrait s'y attendre avec un suffixe -fier). (Vers 980) crucifige (impératif).

Verbe modifier

crucifier \kʁy.si.fje\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Mettre en croix pour faire mourir.
    • Les Romains crucifièrent Jésus.
    • J'entre parfois avec étonnement, comme un étranger chez ce peuple qui crucifie Dieu au-dessus des miroirs de sa salle à manger et dans le fond de son lit. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 271)
    • Dans les prochaines semaines, a rappelé Martin Schulz, un autre jeune Ali Mohammed Al-Nimr, condamné à mort pour avoir participé à une manifestation contre le régime [saoudien] alors qu'il avait 17 ans, doit être crucifié. Oui, crucifié. — (Anne-Camille Beckelynck, Chaise vide pour Badawi, primé mais écroué, Journal Vosges Matin, page 36, 17 décembre 2015)
  2. (Sens figuré) Imposer des actes de mortification en vue de se purifier de ses péchés.
    • Crucifier sa chair.
  3. (Sens figuré) (Par hyperbole) Vouer aux gémonies, chercher à démolir publiquement.
    • Aujourd'hui, nous sommes dans une période où les risques sont énormes parce qu'il y a des sujets qui sont devenus très sensibles, pour ne pas dire tabous : il y a de plus en plus de sujets qu'on ne peut plus aborder sans se faire crucifier. — (Denis Vaugeois, Entretiens avec Stéphane Savard, Boréal, Montréal, 2019, pages 341-342)
  4. (Sens figuré) (Football) Tirer de telle manière que le gardien de but ne peut réagir pour arrêter le ballon et empêcher le but.

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier