Français modifier

Étymologie modifier

(1899) Formé sur cambre. Cette locution est essentiellement attestée dans le jargon du sport-boules lyonnais.

Locution adjectivale modifier

Invariable
de cambre
\də kɑ̃bʁ\

de cambre \də kɑ̃bʁ\ invariable

  1. (Lyonnais) (Désuet) De travers, de guingois.
    • Le père Rivat voit de loin cette pile qui s’en allait de travers. Il lui crie — « Pas comme ça, espèce d’idiot. C’est tout de cambre ». — (Jean Pallu, Le père Rivat, La Grande revue, 1930, page 236)
  2. (En particulier) (Sport-boules) Qui lance souvent ses boules de travers et rate ses coups, maladroit.
    • Particularité à signaler, au début de la partie, Desgouttes était engagé dans deux jeux, aussi est-il compréhensible que ce tireur de cambre ait fait perdre ses partenaires des deux côtés. — (Chronique des boules, Le Progrès Illustré, 30 juillet 1899, page 7)
    • On y verra aussi, dans toute leur splendeur, Pétrus Cuny, le tireur de cambre (déjà nommé), Béal, le pointeur émérite, et le tireur fameux Chiaroni. — (Abondance-Boule, Lyon-sport, 30 août 1902, page 2)
    • Le père Julien a sa quadrette, celle de « La Grille ». Dufort, Moutrille, Bellon, Gret, Joll, Ravette formeront les leurs, qui ne seront pas « de cambre », comme dit le Doyen... — (Boulisme, Le Progrès de la Côte-d’Or, 3 août 1923, page 2)

Variantes modifier

Traductions modifier

Locution adverbiale modifier

Invariable
de cambre
\də kɑ̃bʁ\

de cambre \də kɑ̃bʁ\ invariable

  1. (Lyonnais) (Désuet) De travers, de guingois.
    • Tout serait allé « de cambre », comme parlent nos bons canuts. — (Paul Soupiron, La vie Lyonnaise : Toiles d’araignées, L’Ère nouvelle, 10 avril 1938, page 2)
  2. (En particulier) (Sport-boules) De travers, en faisant retomber sa boule loin à côté de la boule visée ou du but.
    • Sa pensée semble être ailleurs qu’aux boules ; il pointe de cambre, si ce n’est à la finale où il se réveille tout de bon et démontre péremptoirement aux spectateurs qu’il est doué de quelque talent de pointage. — (Chronique des boules, Le Progrès Illustré, 23 juin 1901, page 7)
    • Malgré une défense acharnée de maître Roulet, qui joue un peu de cambre, il se voit obligé d’aller présenter ses hommages à dame Fanny en compagnie de son acolyte Blondin, joueur de talent également. — (Jeu Revirand, Lyon-Boules, 3 mai 1902, page 3)

Variantes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier