en prendre pour son grade

Français modifier

Étymologie modifier

Composé de en prendre pour, son et grade.

Locution verbale modifier

en prendre pour son grade \ɑ̃ pʁɑ̃.dʁə puʁ sɔ̃ ɡʁad\ (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)

  1. (Familier) Se faire gourmander.
    • Pendant que j’étais à Peyruis, tout le monde avait dû en prendre pour son grade. — (Jean Giono, Un de Baumugnes, Grasset, 1929)
    • Je crois qu’elle en a pris pour son grade, hein ? — (Édouard Bourdet, Le Sexe faible, 1931, II, page 351)
    • D’une voix d’eunuque au débit lent, la bouche rehaussée d’une petite moustache à l’anglaise, le maître émet des cascades de rosseries. Tous ses amis en prennent pour leur grade. — (Daniel Guérin, Un jeune homme excentrique, Julliard, 1965, page 152)
    • On n’a oublié ni le légitimisme des siens ni son orléanisme et celui de son beau-père, lequel, dans un autre rapport officiel, en prend pour son grade. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 193)
    • Il allait en prendre pour son grade, mais le visage de cet homme, blanc et figé, l'alerta, qu'est-ce qu'ils avaient tous aujourd'hui à faire une tête d'enterrement ? — (Pierre Lemaitre, Le Silence et la Colère, Calmann-Lévy, 2023)

Quasi-synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

  • France (Lyon) : écouter « en prendre pour son grade [Prononciation ?] »
  • Vosges (France) : écouter « en prendre pour son grade [Prononciation ?] »
  • Somain (France) : écouter « en prendre pour son grade [Prononciation ?] »