enrouer
Français modifier
Étymologie modifier
- (Date à préciser) De l’ancien français enrouir avec passage dans la classe des verbes du premier groupe. En ancien français, enrouer signifiait « mettre en roue, faire subir le supplice de la roue » → voir rouer.
Verbe modifier
enrouer \ɑ̃.ʁwe\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’enrouer)
- Rendre la voix rauque, moins nette et moins libre qu’à l’ordinaire.
Le brouillard l’a enroué.
Ses efforts pour se faire entendre de ses auditeurs l’ont enroué.
Avoir la voix enrouée.
S’enrouer à force de parler.
À force de crier, la voix s’enroue.
– Quelle fleur aimez-vous ? demanda la vieille d’une voix enrouée par les humeurs qui montaient et descendaient incessamment dans ses bronches.
— (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)- (Par extension) Un instrument de musique, un orgue enroué, qui a besoin d’être accordé.
- (Par extension) Le bruit de l’eau qui gazouille se mêle au bourdonnement enroué de cent mille cigales ou grillons dont la musique ne se tait jamais et vous rappelle forcément, malgré la fraîcheur du lieu, aux idées méridionales et torrides. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
Dérivés modifier
Traductions modifier
Prononciation modifier
- France (Lyon) : écouter « enrouer [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « enrouer [Prononciation ?] »
Anagrammes modifier
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Références modifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (enrouer), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « enrouer », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
Ancien français modifier
Verbe modifier
enrouer \Prononciation ?\
- Variante de enroer.
Références modifier
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (enroer)