Français modifier

Étymologie modifier

Du latin exaltatio.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
exaltation exaltations
\ɛ.ɡzal.ta.sjɔ̃\

exaltation \ɛ.ɡzal.ta.sjɔ̃\ féminin

  1. Action d’élever très haut.
    • L’exaltation de la sainte Croix.
  2. (Sens figuré) État d’âme élevé au-dessus de son degré ordinaire, enthousiasme excessif, sorte de transport auquel on s’abandonne, sensation intense de bonheur.
    • L’exaltation n’est point son fait ; c’est une bourgeoise, fille de bourgeois. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
    • […] l’Assemblée proclama d'abord cette formule solennelle : « Citoyens, la patrie est en danger ! » L’exaltation révolutionnaire ne connut plus de bornes, tous les hommes en état de porter les armes furent mis en activité. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • La vie de Balzac ? Un permanent foyer de création, un perpétuel, un universel désir, une lutte effroyable. La fièvre, l’exaltation, l'hyperesthésie constituaient l'état normal de son individu. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
    • On a souvent fait remarquer que des sectaires anglais ou américains, dont l’exaltation religieuse était entretenue par les mythes apocalyptiques, n'en étaient pas moins souvent des hommes très pratiques. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, note de bas de page 165)
    • À un diapason plus grave et dans une mesure plus lente, les églises retentissaient des échos de l’exaltation martiale, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 213 de l’édition de 1921)
    • Mais, sous la Convention, l'exaltation des passions atteint son paroxysme. La lutte, de politique qu'elle était, devient antireligieuse. La Révolution pourchasse les prêtres, brime les croyants, dépouille les églises […]. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  3. (Religion) Élévation au dessus du commun des mortels.
  4. (En particulier) Élévation d’un cardinal au pontificat.
    • Le jour de son exaltation. — Depuis son exaltation.
    • J’avais déjà de grandes espérances de l’exaltation de Chigi. — (Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz, Mémoires, in Œuvres, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1984, p. 1050)
  5. (Spécialement) Le plus haut degré de la gloire céleste, ou vie éternelle, dans la doctrine mormone.
  6. (Médecine) Impression pathologique de puissance et de bien-être, accompagnée de phénomènes délirants.
  7. (Astrologie) État zodiacal particulier lorsqu’une planète traverse un signe du zodiaque avec lequel elle présenterait certaines affinités.
    • La planète Vénus est en état d’exaltation lorsqu’elle traverse le signe des poissons.

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

Du latin exaltatio.

Nom commun modifier

exaltation (sans pluriel)

  1. Exaltation.

Prononciation modifier

  • Grande-Bretagne (Royaume-Uni) : écouter « exaltation [Prononciation ?] »
  • Sud de l'Angleterre (Royaume-Uni) : écouter « exaltation [Prononciation ?] »