Voir aussi : Fanon

Français modifier

Étymologie modifier

Du vieux-francique *fano, étoffe.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
fanon fanons
\fa.nɔ̃\
 
Fanons du petit rorqual, à gauche, et ceux d’un rorqual bleu. (sens 3)
 
Fanons d’un étalon de race ardennaise. (sens 5)

fanon \fa.nɔ̃\ masculin

  1. Peau qui pend sous la gorge d’un taureau, d’un bœuf, d’une oie.
    • C’était un superbe animal, presque noir, luisant, avec un fanon énorme, un mufle carré, des cornes en croissant aiguës et polies, des jambes sèches, une queue toujours en mouvement, portant entre les deux épaules une touffe de rubans aux couleurs de sa Ganaderia, piquée dans le cuir par une aiguillette. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • Une heure après, il rencontra dans un ravin un taureau furieux, les cornes en avant, et qui grattait le sable avec son pied. Julien lui pointa sa lance sous les fanons. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : La Légende de Saint Julien l’Hospitalier, 1877)
    • Dans la prairie, les vaches lentement avançaient, broutant devant elles sans hâte et sans trêve. Le fanon musculeux ballottait de droite et de gauche comme une épaisse draperie qu’agitaient les mouvements de mufle réguliers et lents, […]. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  2. (Par analogie) Morceau de peau rouge qui pend sous le cou de certains animaux, tels que le dindon.
    • Si le Coq de Java diffère des autres Coqs par sa crête et par son fanon sous-mandibulaire, le Coq de Sonnerat ne s’en écarte pas moins par une singularité très curieuse des plumes de son camail. — (Pierre-Amédée Pichot, Le Coqs sauvages, dans le Bulletin de la Société nationale d’acclimatation de France, 1914, volume 61, page 103)
  3. (Par analogie) Morceau de peau qui pend sous le menton de certains êtres humains.
    • Le col empesé, haut et large, escamotait les bajoues et les fanons. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 40)
    • Je regardai sa perruque jaune, les poches de ses yeux, les fanons de son cou… — (Maurice Bedel, Mémoire sans malice sur les dames d’aujourd’hui, 1935)
    • Ses yeux étaient vides, comme ceux des vaches. Ses fanons tremblaient de stupeur. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 113)
  4. Lames cornées qui garnissent transversalement le palais de la baleine.
  5. (Hippologie) Assemblage de crins qui tombe sous la partie postérieure des boulets du pied d’un cheval et cache l’ergot.
    • — Tu viens avec nous, Ran Tan Plan?
      — Il faut qu’il soit toujours sur nos fanons, celui-là!
      — (Morris [Maurice de Bevere], Lucky Luke 26 — Les Dalton se rachètent, éditions Dupuis, 1969, page 35)
  6. (Héraldique) Bracelet pendant au bras droit.
  7. Partie distale de la manipule d’un prêtre.
  8. (Au pluriel) Pendants de la mitre d’un évêque ou d’un archevêque.
  9. (Vexillologie) (Au pluriel) (Par extension) Pendants d’une bannière, d'un fanion.

Traductions modifier

Apparentés étymologiques modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • fanon sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

Ancien français modifier

Nom commun modifier

fanon masculin

  1. Manipule de prêtre.
  2. Fanion.