Français modifier

Étymologie modifier

(XXe siècle) Composé de faux et gallicisme (« emprunt fait au français par une autre langue »).

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
faux gallicisme faux gallicismes
\fo ga.li.sism\

faux gallicisme \fo ɡa.li.sism\ masculin

  1. (Linguistique) (Très rare) Néologisme créé dans une autre langue que le français et qui semble en être importé tel quel ou fidèlement retranscrit, alors qu’il n’existe pas en français (ou bien avec une morphologie, voire un sens différent).
    • Les anglophones croient que leur expression double entendre est un emprunt du français et la prononcent à la française; ils sont surpris de découvrir qu'il s'agit d'un faux gallicisme.
    • Il y a environ 300 à 400 germanismes dans la langue française alors que la langue allemande compte près de 2000 gallicismes (mode, gastronomie, langage militaire, magasins, savoir-vivre, etc.) et faux gallicismes comme « Blamage » et « sich blamieren », termes qui n’existent pas en français et qui seront traduits par « un impair » et par « se ridiculiser ». — (Pierre Sommet, Blitzkrieg, Döner-Morde et autres anecdotes de langage, vivreaberlin.com - consulté en juin 2018)
    • L’allemand a ses faux gallicismes [...]. Le hollandais a pareillement inventé baronnes, danseres], secretaresse, pikanterie, artillerist, astronomist, atheīst, colonist, portretteren, duelleren, contrebanderen, antichambreren et une série d'autres néologismes dont le seul tort est de heurter le bon usage. — (Louis Deroy, L’Emprunt linguistique, Presses universitaires de Liège, 2013, page 45)
  2. (Extrêmement rare) Mot d’une autre langue que le français, que l’on croit par erreur d’origine française.
    • Vers la fin du XIXe siècle, des étymologistes bulgares ont cru découvrir des vestiges de la langue des croisés dans quelques mots bulgares : belmǎz, « espèce de fromage cuit », attribué au fr. « belle-mange », qui en réalité est un faux gallicisme. Le nom d’un village sur le chemin des chevaliers français se prêtait singulièrement à une telle interprétation : « Kondofrej », qui a été senti comme l’équivalent de « comte d’Ofray » (?) — (Ljubomir Vankov, Les éléments français en bulgare, Revue des Études Slaves, 1967, page 109)

Notes modifier

Ce terme a été utilisé exceptionnellement au XIXe siècle pour qualifier les tournures ou locutions françaises jugées comme non conformes au bon usage.

Synonymes modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier