Français modifier

Étymologie modifier

Du japonais 公案, kōan, lui-même issu du chinois classique 公案 (littéralement « cas public »), utilisé dans le bouddhisme chan (song en coréen, thiền en vietnamien ou zen en japonais), il s'agit de la table (, constitué du caractère paix sur le caractère bois) de cour publique () utilisée par le juge.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
koan koans
\ko.an\

koan \ko.an\ masculin

  1. (Bouddhisme) Question ou énigme absurde et aporétique posée par un maître zen à un disciple, destinée à le faire progresser sur la voie de l’éveil en l’obligeant à délaisser le raisonnement et toute considération intellectuelle.
    • Pour notre ami Dick, c’est la Corée. Quand il n’en peut vraiment plus du formalisme du monastère où il s’échine à méditer depuis quatre ans, quand les koans (devinettes ou énigmes proposées aux novices) le laissent à quia, quand les brimades de son Roshi (maître) qui sont le quotidien de l’apprenti zenniste lui font enfler les oreilles et quand le ton de nez des érudits japonais qu’il fréquente lui porte au foie, il va faire en Corée provision d’insolence, de primesaut et de fraîcheur. — (Nicolas Bouvier, Journal d’Aran et d’autres lieux, Éditions Payot, 1990, réédition Petite Bibliothèque Payot, 2001, page 98)
    • Dans la culture japonaise zen, le koan est une phrase paradoxale, destinée à nous faire réaliser les limites de notre logique. Elle semble absurde, pourtant elle va nous contraindre à une gymnastique nouvelle. Son but est de nous éveiller à une autre perception de la réalité. — (Bernard Werber, L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu : Livres I à XI et suppléments, Éditions Albin Michel, 2009)
    • Ces formulations me plongent dans la perplexité, et pourtant, sous leurs allures de haïku ou de koan, j’y perçois un je-ne-sais-quoi d’étrangement familier. — (Lydia Flem, Paris fantasme, Seuil, Paris, 2021)
    • “Que devient le blanc de la neige quand elle fond au printemps ?” est un exemple de koan.

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

Du japonais 公案, kōan, lui-même issu du chinois classique 公案 (littéralement « cas public »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
koan
\ˈkəʊ.ɑːn\
koans
\ˈkəʊ.ɑːnz\

koan

  1. (Bouddhisme) Koan.
  2. Aporie.
    • Gibberish. Or else a koan that Achtfaden isn’t equipped to master, a transcendent puzzle that could lead him to some moment of light. — (Thomas Pynchon, Gravity’s Rainbow, 1973)
    • As always the koan “Why, Why am I here, why here” begins in her head, but she beats it back like a housewife with a broom. — (Joyce Carol Oates, Middle Age: A Romance (Fourth Estate, paperback edition, 303), 2001)

Variantes orthographiques modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

Voir aussi modifier

  • koan sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais)  

Références modifier

Breton modifier

Étymologie modifier

Du latin cena.
Du moyen breton coan[1].
Mentionné dans le grand dictionnaire français-breton de François Vallée (1931, page 704a) : koan.
À comparer avec les mots cwyn en gallois, koen, kynyow en cornique (sens identique).

Nom commun modifier

Mutation Singulier Pluriel
Non muté koan koanioù
Adoucissante goan goanioù
Spirante cʼhoan cʼhoanioù

koan \ˈkwãːn\ féminin

  1. (Cuisine) Dîner, souper.
    • Debret eo koan ? — (Jules Gros, Le trésor du breton parlé - Deuxième partie - Dictionnaire breton-français des expressions figurées, 1re édition 1970, page 263)
      Avez-vous soupé ? (Le souper est-il mangé ?)

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Anagrammes modifier

Références modifier

  1. Jehan LagadeucCatholicon, Tréguier, 1499