Français modifier

Étymologie modifier

(1433) Dérivé de offense, avec le suffixe -er, plutôt que directement emprunté au latin offensare, fréquentatif de offendere (« heurter »), qui donne l’ancien français offendre (« contrevenir, offenser »).

Verbe modifier

offenser \ɔ.fɑ̃.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’offenser)

  1. Outrager quelqu’un par une offense.
    • — Allons, mon parrain, merci bien pour vos bontés. Portez vous donc bien, et excusez-moi si je vous ai offensé. (Ce qui équivaut, dans le style du pays, à s’excuser de n’avoir pas pu bien recevoir son hôte, ou de ne pas avoir su le complimenter dignement.) — (George Sand, Jeanne, 1844)
    • Le cocher, un jeune homme vêtu à peu près comme un paysan, me cria dans le bruit de la voiture qui s’ébranlait à nouveau : « Sans intention de vous offenser ! » — (Julien Green, Le Voyageur sur la terre, 1927, réédition Le Livre de Poche, page 46)
    • Offenserais-je le Très-Haut si à la messe dimanche prochain, j'ai pour mes paroissiens une intention particulière ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Il l’a gravement offensé.
    • Offenser la mémoire
  2. Blesser.
    • Un son trop aigre offense l’oreille.
  3. (Sens figuré) Blesser, choquer.
    • De telles paroles offensent les oreilles.
    • Les louanges excessives offensent la modestie.
    • Offenser la bienséance.
  4. (Sens figuré) Incommoder, troubler.
    • Accoudée à la fenêtre basse, je respire l’odeur humaine, aggravée de fleur morte et de pétrole, qui offense le jardin. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, page 63)
    • Des cris de femme offensèrent le silence, puis des rires et des voix à l’accent étranger. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 197)

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier