rester en travers de la gorge

Français modifier

Étymologie modifier

Composé de rester, travers et gorge.
Provient de l’ordalie du fromage et du pain. On gavait l’accusé de fromage et de pain. S’il n’arrivait pas à avaler, s’étouffant, il était coupable, d’où l’expression « rester en travers de la gorge ». Le fromage peut être remplacé par l’hostie : en 868, la diète de Worms recommande aux évêques de remplacer le fromage par une hostie consacrée lorsqu’il s’agit de prêtres accusés.

Locution verbale modifier

rester en travers de la gorge \ʁɛs.te ɑ̃ tʁa.vɛʁ də la ɡɔʁʒ\ (se conjugue → voir la conjugaison de rester)

  1. (Sens figuré) Être déplaisant sans être accepté.
    • Sa dénonciation à Geneviève concernant cet emprunt de vingt mille francs lui restait en travers de la gorge, il avait même songé à licencier le gérant. — (Pierre Lemaitre, Le Silence et la Colère, Calmann-Lévy, 2023)
    • Son licenciement lui est resté en travers de la gorge : la direction lui avait toujours répété qu’elle le considérait comme un employé modèle.
    • Cal et Jim. Ces prénoms-là nous restaient en travers de la gorge. — (Harlan Coben, Dans les bois, Belfond, 2008)

Traductions modifier

Prononciation modifier

  • France (Lyon) : écouter « rester en travers de la gorge [Prononciation ?] »