Français modifier

Étymologie modifier

(1542) De tirer avec le suffixe péjoratif -ailler.

Verbe modifier

tirailler \ti.ʁɑ.je\ transitif ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Tirer une personne à diverses reprises, avec importunité ou avec violence.
    • Il y a une heure qu’ils ne font que me tirailler.
    • J’ai dormi par terre un peu de temps ; mais mon chien m’a tant tiraillée qu’il m’a réveillée. — (George Sand, Jeanne, 1844)
  2. (Sens figuré) (Plus courant) Importuner, harceler.
    • Des importuns sont venus me tirailler de tous les côtés.
    • Tiraillé d’un côté, menacé de l’autre, il sent le sol se dérober sous ses pas. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 332)
    • Il lui semblait que s’il avait eu de quoi manger et boire, il aurait fait volontiers quelques fagots de plus. Mais la faim et la soif lui tiraillaient la gorge et l’estomac. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
  3. Tirer dans tous les sens sur quelque chose.
    • Le Russe tiraillait le bec-de-cane de la porte, qui ne s’ouvrait pas. — (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, page 64)
    • Il tiraillait son grand nez. — (Jacques Bourderon, Corrida à Brazza, Denoël, 1965, chapitre VII, page 44)
  4. (Intransitif) Tirer d’une arme à feu à diverses reprises, sans ordre et souvent sans effet.
    • Il y a longtemps qu’ils ne font que tirailler.
  5. (Intransitif) (Militaire) Commencer l’attaque par un feu irrégulier et à volonté, en parlant des soldats qui sont dispersés en avant d’une colonne.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier