égorgeter
Français modifier
Étymologie modifier
- (Déjà au XVIe siècle)
- A quoy répondit, qu'ils égorgetassent ceux qui étoient portez par terre. — (Gargantua, livre 1, chap. 28, 1534, dans Les Œuvres de M. François Rabelais, tome 1, Amsterdam : chez Adrien Moetians, 1659, p. 79)
Verbe modifier
égorgeter \e.ɡoʁ.ʒə.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Désuet) Égorger.
- Hibou, l’homme politique qui met un masque de liberté, de candeur, d’amour de l'humanité, &, à un moment donné, sans prévenir, vous égorgette doucement un homme ou une nation. — (Charles De Coster, Préface du Hibou, §. 4, de La légende d'Ulenspiegel, 1867)
- Un jour, il rencontra dans la campagne, à l'écart, un garçon qui menait des pourceaux. Il lui demanda s'ils étaient à vendre et, tandis qu'il discutait du prix, ses varlets égorgetèrent doucement par derrière le pauvre porcher. — (Jules Lemaître, Sérénus: histoire d'un martyr, Paris : Éditions Lemerre, 1886, p. 223)
- Mais l’Éternel savait très bien qu'à la rénovation de ce cataclysme, Monsieur Sisyphe laisserait tomber son bouchon de carafe et passerait temps à voir égorgeter les anges accrochés aux degrés comme des larbins à une voiture. — (Alfred Jarry, Les Jours et les Nuits : Roman d’un déserteur, 1897)
- (Travail du cuir) Enlever la peau sur un veau encore vivant.
Prononciation modifier
- France (Lyon) : écouter « égorgeter [Prononciation ?] »
Références modifier
- Inspiré du Dictionnaire encyclopédique Quillet, Paris, 1934.