Voir aussi : furie

Français modifier

Étymologie modifier

Du latin furia.

Nom propre modifier

Singulier Pluriel
Furie Furies
\fy.ʁi\

Furie \fy.ʁi\ féminin

  1. (Mythologie romaine) Divinité infernale qui tourmente les méchants, et que l’on peut assimiler aux Érinyes des Grecs.
    • Les Chiennes d’Hadès (les Furies) ont pour mission de punir les parricides et les parjures.
    • À l’origine en nombre indéterminé, les Furies de la mythologie tardive sont au nombre de trois : Tisiphone, Mégère et Alecto.
    • Le fouet des Furies.
    • Tes remords te suivront comme autant de Furies. — (Jean Racine, Britannicus, V, 6)
    • Les dieux justes l’ont livré aux Furies. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Les Aventures de Télémaque, V, 1699)
    • La vieillesse avait ajouté une affreuse difformité à sa laideur naturelle, et elle ressemblait à une Furie. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Fables et opuscules pédagogiques : Histoire de Florise, 1718)
    • Ils [les anciens] leur assignèrent [aux enfers] trois conseillers d’État, trois femmes de charge nommées les Furies, trois Parques pour filer, dévider et couper le fil de la vie des hommes. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique : Enfer)
    • Le chien à trois têtes, et les trois Parques, et les trois Furies sont des agneaux en comparaison de nos Sylla et de nos Marius. — (Voltaire, Lettres de Memmius à Cicéron : Lettre III : V : Raison des Athées)
    • Il est vrai que Pluton, Proserpine, Radamanthe, Tisiphone, sont des noms plus agréables que Belzébuth et Astaroth : nous rions du mot de diable, nous respectons celui de furie. Voilà ce que c’est que d’avoir le mérite de l’antiquité ; il n’y a pas jusqu’à l’enfer qui n’y gagne. — (Voltaire, Essai sur la poésie épique, ch. 7)
  2. (Par extension) Femme emportée, méchante.
    • Mais la volupté en a été de tout temps la plus inexorable persécutrice […] c’est une Furie armée de fer et de poison, qui n’épargne rien, et qui est capable de tout, dès qu’on l’incommode, ou qu’on la traverse. — (Jean-Baptiste Massillon, Panégyriques : Sermon pour le jour de saint Jean-Baptiste)
    • Depuis ce jour funeste [la bataille de Morat] une horrible Furie
      Habite dans le sein du prince bourguignon,
      Et, dans les noirs accès de sa mélancolie,
      Elle agite son âme et trouble sa raison.
      — (Masson, Helvétiens, VII)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Méronymes modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • Furie sur l’encyclopédie Vikidia  
  • Furies sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier