« novateur » : différence entre les versions

# Personne qui introduit des [[idée|idées]] nouvelles dans le domaine de la [[connaissance]] ou des techniques (art, poésie, architecture, économie, philosophie, etc..)

#* '''''Novateur'''. Celui qui introduit quelques nouveautés. Se prend presque toujours en mauvaise part, tant les hommes ont d’attachement pour les choses établies. Il y a des '''novateurs''' en littérature, en religion, en politique. Les '''novateurs''' en littérature peuvent corrompre ou perfectionner le goût ; en religion, exciter ou calmer des troubles ; en politique, sauver ou perdre une nation. C’est le temps qui juge les innovations ; et si l’innovation est vraiment utile, le mépris retombe sur les mauvais critiques qui l’ont blâmée : on les appelle des sots, et on restitue au '''novateur''' le titre d’homme de génie qu’il a mérité.'' {{source|{{smcp|Diderot}}, ''Encyclopédie'', art. Novateur (Gram.) [Grammaire], 1772}}.

#* ''Je trouve même dans les plus grands écrivains de l’âge voltairien des choses pauvres de sentiment de pensée et de style. À qui m’en prendre de mon mécompte ? J’ai peur d’avoir été le premier coupable : '''novateur''' né, j’aurai peut−être communiqué aux générations nouvelles la maladie dont j’étais atteint.'' {{source|{{smcp|Chateaubriand}}, ''Mémoires d’Outre-tombe'', 1, 4, 12, 1848}}

#* ''Auguste Comte fut un '''novateur'''. C’est une qualité toujours dangereuse à celui qui la porte. Mais qu’est-ce qu’un '''novateur''' ? […] L’interprétation de la nature est ce que je nomme connaissance de l’ordonnance générale du monde. Celui qui modifie cette connaissance est un '''novateur'''. Celui qui la modifie beaucoup est un '''novateur''' puissant.'' {{source|Émile {{smcp|Littré}}, Préface d’un disciple, dans : Auguste Comte, ''Cours de Philosophie positive'', 3{{e}} édition, Baillière, 1869}}.