étrivière
Français modifier
Étymologie modifier
- (Date à préciser) Dérivé de étrier.
Nom commun modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
étrivière | étrivières |
\et.ʁi.vjɛʁ\ |
étrivière \et.ʁi.vjɛʁ\ féminin
- (Équitation) Sangle qui suspend l’étrier.
Des courroies étaient adaptées à leurs selles, nous supposions qu’elles servaient à fixer le cavalier, et cependant si le cheval tombait, l’homme était à l’instant libre. Je me rappelle que ces décevantes et compliquées étrivières furent appelées, un moment, la question prussienne.
— (Léon Bloy, La Salamandre Vampire, dans Sueur de sang, 1893)- Les étriers, larges et pesants, sont attachés à des anneaux de fer au moyen d’étrivières très courtes en soie ou en lanières de cuir tressées. — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 85)
- (Vieilli) (Au pluriel) Coups qu’on donne avec cette sangle.
- Prenez garde ! dit son maître ; si vous accordez tant de licences à votre langue, on vous enverra à la loge du gardien, qui vous donnera les étrivières. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Tous ces Anglais sont insolents […] Heureusement, Soult va leur donner les étrivières. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce qui l’intéresse c’est, deux fois par semaine, d’aller se faire donner les étrivières, tantôt du côté de Courcelles, chez Plum, tantôt au fond d’une arrière boutique de la rue d’Orsel. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 184)
- […] Quelque choſe qu’on puiſſe faire,
On ne ſçauroit le reformer.
Coups de fourche ny d’étrivieres
Ne luy font changer de manieres […] — (Jean de La Fontaine, « La Chatte metamorphosée en Femme », in Fables choisies, mises en vers, tome premier, Livre deuxième, XVIII, Denys Thierry et Claude Barbin, 1678)
- (Vieilli) (Sens figuré) (Familier) Tout mauvais traitement qui humilie.
Il s’est laissé donner les étrivières.
- (Par analogie) Tresses de cheveux.
- Ma mère gémissait de me voir massacrer ces étrivières d’or châtain, qui me valaient, chaque matin, de me lever une demi-heure plus tôt que mes camarades d’école. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, page 65)
Synonymes modifier
Dérivés modifier
Traductions modifier
Sangle qui suspend l’étrier
- Anglais : stirrup leather (en)
- Breton : lêrenn-stleug (br) féminin
- Catalan : gambal (ca) masculin
- Espéranto : piedinga rimeno (eo)
- Italien : staffile (it) masculin
- Néerlandais : stijgbeugelriem (nl)
- Occitan : correjada (oc) féminin, estriva (oc) féminin
Prononciation modifier
- France (Toulouse) : écouter « étrivière [Prononciation ?] »
- France (Josselin) : écouter « étrivière [Prononciation ?] »
Voir aussi modifier
- étrivière sur l’encyclopédie Wikipédia
Références modifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (étrivière), mais l’article a pu être modifié depuis.