Voir aussi : abnegation

Français modifier

Étymologie modifier

(XIVe siècle) Du latin abnegatio (« refus »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
abnégation abnégations
\ab.ne.ɡa.sjɔ̃\

abnégation \ab.ne.ɡa.sjɔ̃\ féminin

  1. Renoncement, sacrifice.
    • Cette responsabilité d'honneur, cette abnégation magnifique donnèrent insensiblement à la jeune marquise une dignité de femme, une conscience de vertu […]. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • L’Abnégation du Guerrier est une croix plus lourde que celle du Martyr. Il faut l’avoir portée longtemps pour en savoir la grandeur et le poids. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
    • Si donc l’histoire récom­pense l’abnégation résignée des hommes qui luttent sans se plaindre et accomplissent sans profit une grande œuvre de l'histoire, comme l'affirme Renan, nous avons une raison nouvelle de croire à l'avènement du socialisme, […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 330)
    • Je n’ai pas de leçons à donner, mais s’il y avait eu des smartphones quand j’avais 18 ou 20 ans, je ne sais pas si j’aurais eu le même parcours. Car il m’a demandé beaucoup de travail et un peu d’abnégation. — (Thomas Pesquet, Laure Belot, Thomas Pesquet : « Le plus grand obstacle à la réussite est l’autocensure », Le Monde. Mis en ligne le 7 janvier 2019)
  2. (Théologie) Détachement de tout ce qui n’a pas rapport à Dieu.
    • Pour s’attacher uniquement à Dieu, il fait abnégation de ce que l’homme a de plus cher.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

Voir aussi modifier