anticharnel
Français modifier
Étymologie modifier
Adjectif modifier
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | anticharnel \ɑ̃.ti.ʃaʁ.nɛl\ |
anticharnels \ɑ̃.ti.ʃaʁ.nɛl\ |
Féminin | anticharnelle \ɑ̃.ti.ʃaʁ.nɛl\ |
anticharnelles \ɑ̃.ti.ʃaʁ.nɛl\ |
anticharnel \ɑ̃.ti.ʃaʁ.nɛl\
- (Très rare) Opposé aux satisfactions charnelles ; opposé aux jouissances charnelles.
- La morale anticharnelle de l'Église est purement et simplement contre nature — (Michel Tournier, Lieux dits, “Mes presbytères et leur jardin” ; Mercure de France, coll. “Folio 2€” n° 3699, Paris, 2002, page 73)
- Je retourne à mon rêve,
Impalpable beauté,
Idéal éternel
Que la mort seule achève ;
Mon rêve anticharnel,
Femme au corps velouté,
Que les yeux de mon âme
Ont pu seuls regarder,
Eux qu'un désir infâme
Ne peut affriander ! — (Charles Diguet, Blondes et brunes, “Sursum corda” ; Jouaust, Paris, 1866, page 113) - À qui en veut M. Julien Green ? Au puritanisme ? À une religion qui, à l’excès, veut dépaganiser la vie humaine et lui interdit l’exercice de l’instinct le plus fort ? Vient-il au secours des freudiens, en faveur des défoulements libérateurs et contre la morale anticharnelle ? — (Robert Kamp, La vie des livres, dans Les nouvelles littéraires n° 1189 du 15 juin 1950, Paris, 1950, page 2)
- L'interdiction du mariage aux prêtres par le catholicisme ne se déduit-elle pas logiquement d'une religion qui pose en principe l'idée de chute et se déclare essentiellement anticharnelle ? — (Jean-Marie Goyau, L'irréligion de l'avenir — Étude sociologique, deuxième partie, chapitre III ; Félix Alcan éditeur, Paris, 1887, page 163)