Français modifier

Étymologie modifier

De l'italien boccone, « bouchée empoisonnée ». Variante boucant , poison (Vidocq, II, 318).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
boucon boucons
\bu.kɔ̃\

boucon \bu.kɔ̃\ masculin

  1. (Vieilli) (Désuet) Mets ou breuvage empoisonné.
    • Mais, M. de Voltaire, dans ce beau portrait que vous faites de Rome & de ces Papes dont l'un mourut dans les bras d'une fille de joye, l'autre pris sur le fait & battu jusqu'à la mort par le mary, un autre empoisonné par le même boucon qu'il avoit préparé pour une troupe de Cardinaux, & tant d'autres pieux exemples ; c'étoit là qu'il faloit parler de l'Infallibilité Papale. — (Voltaire, La Henriade, 1728)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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Moyen français modifier

Étymologie modifier

De l'italien boccone, « bouchée empoisonnée ». Employé par Gringoire, Marot, Brantôme, Rabelais (expression reprise par Rabelais sous la forme « bouconé » : « bouconé de Lombard ») dans Gargantua.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
boucon boucons
\bu.kɔ̃\

boucon *\bu.kɔ̃\ masculin

  1. Mets ou breuvage empoisonné.
    • Bruvaiges et boucons brassez  — (Gringoire, Sottie du jeu du Prince des Sots (1511))
    • Il vauldroit mieulx recepvoir coup de lance Qu'un declic de sa langue à oultrance, Plus dangereux que un boucon de Lombart — (Giroufflier aux Dames (vers 1510))
    • De trois choses Dieu nous garde; d'et cœtera de notaire, quipro quo d'apothicaire, boucon de lombard frisquaire — (Proverbe cité dans un sermon d'Olivier Maillard).
    • La royne de Nauarre au partir de la cour, eſ‍tant venue à Paris, tomba malade, & cinq iours apres mourut, en l’aage de 43. à 44. ans, d’vn boucon qui luy fut donné à vn feſ‍tin, où le duc d’Aniou eſ‍toit, ſelon que i’ay ouy dire à vn de ſes domeſ‍tiques — (Réveille-matin des François, Dialogue1, p.35, 1574)

Références modifier