ce que femme veut, Dieu le veut

Français modifier

Étymologie modifier

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Ce proverbe apparaît dans Matinées sénonoises, ou proverbes françois, 1789

Proverbe modifier

 
Ce que femme veut, Dieu le veut.Grandville, Cent Proverbes, 1845[3]

ce que femme veut, Dieu le veut \sə kə fam vø djø lə vø\

  1. Les femmes finissent toujours par obtenir ce qu’elles veulent.
    • Elle n’ignorait pas quel risque elle courait en essayant de réaliser son rêve ; mais c’était un rêve de femme, et elle s’était dit en sortant de chez elle : « Ce que femme veut, Dieu le veut. » — (Alfred de Musset, Le Fils du Titien, 1838, dans Œuvres complètes, Alphonse Lemerre, tome 7, 1867, page 281)
    • — Faites que Flandrine veuille bien m’épouser.
      — Impossible, fieu ! Ce que femme veut...
      Dieu le veut, je le sais ; mais ce qu’elle ne veut point ?
      — Ce qu’elle ne veut point, le diable lui-même y perdrait ses cornes.
      — (Charles Deulin, Cambrinus, 1868, chapitre 1)

Notes modifier

La première moitié de ce proverbe[1] est souvent citée seule : « Ce que femme veut... », tandis que la seconde moitié peut varier de manière tantôt humoristique, tantôt sérieuse : « Mais ce que femme veut. si Dieu ne le veut pas, le diable du moins y aide. »[2]

Traductions modifier

Prononciation modifier

  • France (Saint-Maurice-de-Beynost) : écouter « ce que femme veut, Dieu le veut [Prononciation ?] »
  • France (Toulouse) : écouter « ce que femme veut, Dieu le veut [Prononciation ?] »

Voir aussi modifier

Références modifier

  • « femme », dans Émile LittréDictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
  • [1] Sans prétendre en expliquer l’origine, Léon Bloy a fait le rapprochement entre ce proverbe et la parabole des Noces de Cana : « Qu’il te soit fait selon ton désir, dit Jésus à la Chananéenne. Ma volonté est avec ta volonté. » — Exégèse des lieux communs, Mercure de France, Paris, 1902, p. 286.
  • [2] Olympe Audouard, À travers l'Amérique, North America, États-Unis, E. Dentu, Paris, 1871, p. 235.
  • [3] Pierre-Marie Quitard commente ainsi ce dessin : « On y voit un marchand tenant un cachemire, un mari lisant la facture avec une espèce de contorsion qui signifie que madame doit renoncer au précieux tissu, et celle-ci pressant sur son sein le bras du Père Éternel, dont le geste commande la soumission au mari récalcitrant. » — Proverbes sur les femmes, l’amitié, l’amour et le mariage, Garnier frères, Paris, 1889, p. 12.
  • [4] Le proverbe est utilisé comme titre de l’un des chapitres de La Reine Margot, d’Alexandre Dumas.