Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de coi, avec le suffixe -ment.

Attestations historiques modifier

  • (XIe siècle) Mult quiement il dit à sei meïsme. — (La Chansons de Roland, CXII)
  • (XIIe siècle) Bien et tut choiement vengier vus en purrez. — (La vie de saint Thomas le martyr, archevêgue de Canterbury, 135)
  • (XIIIe siècle) Ne demora mie granment Que Renart vint tot coiement. — (Le Roman de Renart, 274)
  • (XVe siècle) Et si ne s’en osoient descouvrir, fors l’un à l’autre quoiement et secretement. — (Jean Froissart, II, 239)
  • (XVIe siècle) Ilz alloient tout coyement parmy les humbles buissonnets — (Jean Lemaire de Belges, Illustration de Gaule et Singularité de Troie, I, 21)

Adverbe modifier

coiment \kwa.mɑ̃\

  1. (Vieilli) D’une manière coite, paisible.
    • Il était là coiment.
    • L’un finement trompe une ville forte,
      L’autre coiment une maison séduit
      — (Pierre de Ronsard, Les Amours, 1552)
    • Le prédicateur, depuis Genève, exhorte les réformés de Loudun à la même prudence : « Tenez-vous cachés le plus coiment possible, ne provoquant point la rage de vos ennemis, mais plutôt tâchant, par modestie, douceur et honnêteté de vie, gagner ceux qui ne sont pas du tout incorrigibles. » — (Nicole Vray, Protestants de l’Ouest : Bretagne, Normandie, Poitou - 1517-1907, page 52, Éditions Ouest-France, 1993)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (coiment)