coi
Étymologie
modifier- (Date à préciser) Du latin quietus (« calme », « tranquille »).
Attestations historiques
modifier- (XIIIe siècle) — Nos nous reponrons que cest buriau d’esteule, et serons la tuit coi ; et bien verrons et orrons que Isengrins vourra faire. — (Joseph Noël De Wailly, Récits d’un ménestrel de Reims au treizième siècle, 1876, page 211)
Adjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | coi \kwa\
|
cois \kwa\ |
Féminin | coite \kwat\ |
coites \kwat\ |
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | coi \kwa\
|
cois \kwa\ |
Féminin | coie \kwa\ |
coies \kwa\ |
coi \kwa\
- (Désuet) Qui est calme, tranquille.
Le bon sire le souffre et se tient toujours coi.
— (Jean de La Fontaine)Que je me démène ou que je reste coi
— (Georges Brassens, La Mauvaise Réputation, 1952)
Je passe pour un je-ne-sais-quoi !Tiens-toi coi… ou je viens te retrouver avec le plus joli mandat d’arrêt qui ait jamais été rédigé à ton attention…
— (Morris [Maurice de Bevere], Lucky Luke contre Pat Poker, éditions Dupuis, 1970, page 32)
- (Désuet) Où règnent le calme et la tranquillité.
Sous les ombrages toujours cois de Sully…
— (Voltaire)Sommes-nous bien heureux […] ? dit Modeste à l’aspect de cette coite et riche campagne qui conseillait une philosophique tranquillité d’existence.
— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)Elles pénétrèrent dans la chambre coite qui servait d’atelier.
— (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 40)
- Qui se tient immobile et silencieux.
- Tous les hommes âgés de plus de cent ans eurent droit de mourir et moururent, à l’exception de Misère qui se tint coite […] — (Charles Deulin, « Le Poirier de Misère », in Cambrinus et autres Contes, circa 1847-1875)
[…] mon oncle ne prêta aucune attention à mes paroles, se contentant de baisser la tête et de rester coi ; […].
— (Robert Louis Stevenson, Les Gais Lurons, 1881, traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)En tout cas, Popof n’est pas endormi, […]. Je me tiens coi, appuyé sur la balustrade de la plate-forme.
— (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)Que les classes moyennes se crèvent à la tâche pour financer de leur sueur et de leurs impôts aussi vaine et prétentieuse recherche me laisse coite.
— (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 314)
Notes
modifier- Ce mot n’est plus guère utilisé que dans les locutions :
- Dans ces locutions, il n'est pas rare que coi soit adverbialisé.
Reybell dit : — morbleu, sacrebleu !
— (Victor Hugo, Châtiments, livre VII, II, V ; Henri Samuel et Cie éditeurs, Bruxelles, 1853, p. 296)
Tenons-nous coi. Le czar fait manœuvrer sa garde.Restez coi, mes mignons !
— (Henri-Frédéric Amiel, Grains de mil, “Poésies”, XII ; Joël Cherbuliez libraire-éditeur, Paris, 1854, p. 34)Chers morts, restez coi , nous ne pouvons nous défendre ; Il faut se rendre .
— (Article anonyme dans le journal bihebdomadaire La volonté nationale – Journal de Bagnols et du Gard du 19 mars 1871, Bagnols-sur-Cèze, 1871, p. 2)Ciel! on sonne! qu'est-ce ? un raseur, sans doute ! Maudit raseur ! Restons coi. Il finira bien par s'en aller !
— (Général Pouchtrick, Dans le bleu, dans Le rire – Journal humoristique paraissant le samedi du 29 décembre 1906, Paris, 1906, p. 6)
Synonymes
modifierDérivés
modifierVocabulaire apparenté par le sens
modifierTraductions
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
coi | cois |
\kwa\ |
coi \kwa\ masculin
Interjection
modifiercoi \kwa\
Prononciation
modifier- La prononciation \kwa\ rime avec les mots qui finissent en \wa\.
- France (Vosges) : écouter « coi [Prononciation ?] »
Homophones
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (coi), mais l’article a pu être modifié depuis.
- Larousse du XXe siècle, 1928-1933
- coi, ie sur Dictionnaire de l’Académie française, quatrième édition, 1762
- « coi », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- « coi », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- Du latin quietus.
Nom commun
modifierNombre | Cas | Masculin | Féminin | Neutre |
---|---|---|---|---|
Singulier | Sujet | cois | coie | coi |
Régime | coi | |||
Pluriel | Sujet | coi | coies | |
Régime | cois |
coi *\Prononciation ?\ masculin
- Calme.
Fu la mer queie e le tens bel
— (Le Roman de Troie, édition de Constans, tome I, page 213, c. 1165)- La mer fut calme et le temps beau
Chel chastel laiens est tout quoi
— (L’âtre périlleux, anonyme, manuscrit 1433 français de la BnF)
Variantes
modifierDérivés dans d’autres langues
modifierRéférences
modifier- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Forme de nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
coio \ˈkɔ.jo\ |
coi \ˈkɔ.i\ |
coi \ˈkɔ.i\ masculin
- Pluriel de coio.
Anagrammes
modifierÉtymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Verbe
modifiercoi \kɔʲ˦\
- Voir.
Cho tôi coi chỗ làm việc của anh.
- Faites-moi voir le lieu de votre travail.
- Regarder.
Anh hãy coi tôi làm.
- Regardez-moi faire.
- Considérer.
Người ta coi ông là một nhà thơ lớn.
- On le considère comme un grand poète.
- Taxer.
Người ta coi tình yêu đó là điên
- On taxe cet amour de folie.
- Prendre pour.
Tôi coi nó là một anh gàn
- Je le prends pour un toqué.
- Estimer.
Cha tôi coi là cần thiết phải làm việc ấy.
- Mon père estime indispensable de le faire.
- Garder, surveiller.
Coi nhà
- 'Garder' la maison.
- Avoir l’air.
Bà ta coi còn trẻ
- Elle a l’air encore jeune.
Coi người bằng nửa con mắt
- Afficher le mépris envers tout le monde
Coi trời bằng vung
- Faire fil de tout
Prononciation
modifierParonymes
modifierRéférences
modifier- Free Vietnamese Dictionary Project, 1997–2004 → consulter cet ouvrage