Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) De bren, « salissure, matière fécale », variante de bran.

Verbe modifier

embrener \ɑ̃.bʁə.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Familier) (Vieilli) Salir de matière fécale.
    • La mère Pampine, qui l’honorait d’une gueule de boxer enragé depuis qu’il avait osé lui affirmer qu’il l’embrenait – et se promettait de se plaindre au gérant, ainsi que de le rattraper au tournant – la mère Pampine lui jeta une lettre de Simone qu’il empocha sans la lire. — (René Fallet, Paris au mois d’août, Denoël, 1964, Le Livre de Poche, page 156)
    • Alors ça ! Tu prétends, toi… faire la Circé ?
      Tu veux mêler les drogues, nous ensorceler
      Et puis embrener notre troupe de copains !
      — (Aristophane, Ploutos, dieu du fric, 388 av. J.-C., traduit du grec ancien par Michel Host, 2012, page 31)
  2. (Sens figuré) (Vieilli) Dénaturer, déformer, altérer.
    • À partir de ce moment, on ne publia plus de recueil de vers à l’occasion d’épousailles, d’entrées au couvent, de promotions militaires, de décès de gens, chiens, chats ou perroquets que je les embrenasse de compositions de ma manière, dans le mode grave ou facétieux. — (Carlo Gozzi, Mémoires inutiles, traduction de Nino Franck, Rencontre, 1970, page 63)
  3. (Sens figuré) (Vieilli) Se fourvoyer, s’embourber dans une mauvaise affaire.
    • Il avait épousé ma tante, mais, s’il fit ce coup, je ne puis que je ne le blâme et que je n’en die le vrai. Le seigneur des Cars se trouva aussi embrené avec lui, lequel fut aussi disgracié. — (Brantôme [Pierre de Bourdeille], Œuvres complètes de Pierre de Bourdeille seigneur de Brantôme, tome IV, édition de Ludovic Lalanne, Mme Vve J. Renouard, 1864-1882, page 289)
  4. (Mégisserie) Faire subir à une peau l’action de l’embrenage

Variantes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier