Français modifier

Étymologie modifier

De avoir et souper.

Locution verbale modifier

en avoir soupé \ɑ̃.n‿a.vwaʁ su.pe\ (se conjugue → voir la conjugaison de avoir)

  1. (Vieilli) (Familier) En avoir assez ; en avoir marre.
    • « Ah ! tiens ! sortons ; j’en ai soupé de la bonne parole ! » — (André Gide, La Porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 75)
    • J’en ai soupé de leurs prisons d’ici. J’aime pas ça et j’aime pas l’ordinaire, en plus. — (Peter Cheyney, Cet homme est dangereux, traduction de Marcel Duhamel, Gallimard, 1945, page 215)
    • – Les grands airs, vous savez, nous en avons soupé, dit le jeune homme.
      – Qui nous ? répondit Angelo de plus en plus insolent.
      — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 320)
    • Et mes oncles, mes tantes en avaient tellement soupé de la famille nombreuse que je suis entourée de cousins uniques. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 327)
    • Il avait pris un laideron pour secrétaire et un laideron pour femme. N'était-ce pas ce qu'il voulait ? Il en avait soupé de la beauté, non ? — (Agatha Christie , Le Vallon, traduit de l'anglais par Alexis Champon, Éditions du Masque, 2012, chapitre 3)
    • À l’après-guerre, les Français avaient eu hâte de vivre comme des Américains. Tout le monde avait assez soupé du Vieux Monde. — (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 36)

Traductions modifier

Prononciation modifier