Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Probablement de l’ancien français chief (« tête ») et frener (« brider »).

Verbe modifier

enchifrener \ɑ̃.ʃi.fʁə.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Affecter d’une irritation de la muqueuse nasale, en parlant d’un rhume de cerveau.
    • Cet air froid m’a tout enchifrené.
    • Parfois, trop rarement à notre gré, se joignait à nous Claude Debussy, musicien de génie, qui a un front de chien indochinois, l’horreur de son prochain, un regard de feu et la voix légèrement enchifrenée. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 337)
    • J’ai peur, gémit Mr Meedles d’une voix un peu enchifrenée, de devoir adopter pour ce soir un moyen de locomotion qui va à l’encontre de mes habitudes. — (Jean Ray, Harry Dickson, no. 84 (La Maison du scorpion), Roman- Boek- en Kunsthandel, Amsterdam, 1933)
    • Se retournant
      Incontinent
      Elle moucha le nez
      D’un enfant d’chœur
      Qui, par bonheur
      Était enchifrené
      — (Georges Brassens, « Tonton Nestor », in Le Mécréant, 1960)
    • La vieille couverture ne pouvait plus me garantir du courant d’air et je me réveillais le matin parce que l’acerbe vent de frimas qui entrait chez moi m’avait enchifrené. — (Knut Hamsun, La Faim, traduction de Georges Sautreau, 1961, page 152)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier