Étymologie

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(XVe siècle)[1] Du latin enthymema[1] emprunté au grec[2] ἐνθύμημα, enthúmêma (« ce qu'on a dans l'esprit, réflexion, pensée », « argument, enthymème »).

Nom commun

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Singulier Pluriel
enthymème enthymèmes
\ɑ̃.ti.mɛm\

enthymème \ɑ̃.ti.mɛm\ masculin

  1. (Logique) Forme de raisonnement dans laquelle on réduit le syllogisme à deux propositions, dont la première est appelée « antécédent » et la seconde « conséquent ».
    • Voyons un peu si, sans employer les enthymèmes des Stoïciens, je pourrai vous prouver cela par quelque bon exemple bien saisissable. — (Érasme, Éloge de la Folie, 1509, traduction par G. Lejeal.)
    • [« Je pense, donc je suis »] n’est pas un enthymème dont la majeure serait : « Point de phénomène sans substance », ou : « Point d’action sans agent. » — (Jules Simon, Introduction de Œuvres de Descartes, édition Charpentier, Paris, 1845)
    • On peut même sous-entendre l'une des deux prémisses, lorsqu'elle est évidente ; c'est ce qui fait l'enthymème, syllogisme abrégé qui convient beaucoup mieux à un raisonnement rapide, et que préfère l'orateur lorsqu'il veut être véhément et pressant. — (Jean-François Marmontel, Élém. litt. Oeuv. t. IX, p. 507, dans POUGENS)
    • Si l'on dit que c'est le matin, car le soleil se lève, on fait un enthymème, car on omet la prémisse majeure du raisonnement (le soleil se lève toujours le matin), prémisse qui est souvent considérée vraie par expérience ou probabilité, sans être cependant fondée logiquement ou dans les faits. — (Charles Le Blanc, Le complexe d'Hermès, Presses de l'Université d'Ottawa, 2009, p. 116)

Synonymes

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Traductions

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Prononciation

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Voir aussi

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Références

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