Français modifier

Étymologie modifier

De l’ancien français foun, feün (« petit d’animal ») (→ voir fawn en anglais), provenant du latin vulgaire fetonis, de feto (« petit d’animal »), à rapprocher du latin classique fetus (→ voir fœtus).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
faon faons
\fɑ̃\
 
Un faon (à gauche) et sa mère.

faon \fɑ̃\ masculin (pour une femelle, il existe le mot faonne)

  1. Petit d’une biche (cas d’emploi le plus courant), d’une daine ou d’une chevrette.
    • Mon bien-aimé est semblable à la gazelle, ou au faon des biches. Le voici, il se tient derrière notre mur, il regarde par les fenêtres, il regarde à travers les treillis. — (Cantique des cantiques)
    • Jouis dès aujourd’hui : redoute un sort semblable
      À celui du Chasseur et du Loup de ma fable.
      Le premier de son arc avait mis bas un daim.
      Un Faon de Biche passe, et le voilà soudain
      Compagnon du défunt ; tous deux gisent sur l’herbe.
      La proie était honnête ; un Daim avec un Faon,
      Tout modeste Chasseur en eût été content :
      Cependant un Sanglier, monstre énorme et superbe,
      Tente encor notre archer, friand de tels morceaux.
      — (Jean de La Fontaine, Fables, Le Loup et le Chasseur)
    • Puis, Gus avait récupéré les deux pattes coupées gisant dans les dactyles, avait saisi le faon, était remonté sur son tracteur avec le corps sans vie sur ses cuisses, puis s’était mis en route vers la ferme. — (Franck Bouysse, Grossir le ciel, 2015, première partie, chapitre 10)
    1. (En particulier) Petit de la biche, tous deux entendus comme symboles de vulnérabilité et d’innocence.
      • Le Seigneur dit : Je suis l’effroi des triomphants,
        Je suis le frein d’acier qui brise la mâchoire
        Des Couronnés, mangeurs de biches et de faons.
        — (Leconte de Lisle, Poèmes barbares dans la bibliothèque Wikisource  , « La Vigne de Naboth », III, Librairie Alphonse Lemerre, 1900 (1re éd. 1862), page 33)
  2. (Vieilli) Se dit aussi du petit de tout autre ruminant sauvage.
    • C’est ce faon de gazelle, qui est devenu ton fils, parce que tu l’as élevé en lui donnant à manger dans tes mains des poignées de çyâmâkas, et que tu as souvent guéri sa bouche déchirée par les aiguilles des herbes en y versant l’huile extraite des ingoudîs. — (« La reconnaissance de Çakountalâ », acte 4, les Œuvres complètes de Kâlidâsa, traduites de sanscrit en français par Hippolyte Fauche, tome 2, Paris : chez A. Durand, 1860, page 152)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Notes modifier

La prononciation standard est [fɑ̃] et non [fa.ɔ̃] en raison d’une synérèse des sons [a] et [ɔ̃] en un son [ɑ̃].
M.-A. Lesaint, Traité complet de la prononciation française dans la seconde moitié du XIXe siècle, Wilhelm Mauke, Hambourg, 1871, seconde édition entièrement neuve, p. 26 :
La combinaison aon se prononce an nasal, a, on nasal, et a-on. Elle a le son nasal an dans faon (petit d’une biche, etc.), Laon (ville), paon (oiseau), Saint-Haon (bourg). —On prononce fan, lan, pan, çain-tan.

Homophones modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • faon sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier