Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de faux et de jour.

Locution nominale modifier

faux jour

  1. Lumière qui éclaire mal les objets, de manière à les faire voir autrement qu’ils sont.
    • En ce moment, sa figure, sans doute assombrie par un faux jour, me parut avoir changé de caractère ; elle était devenue terreuse ; des teintes violâtres la sillonnaient. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
    • Des faux jours faussaient les vitres et les doublaient de mica. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 37)
    • Mokkhi et Zéré aperçurent, dans cette direction, confusément, une colline.
      Jusqu’alors le faux jour du crépuscule l’avait comme accolée au mur monumental qui lui servait de fond.
      — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
    • Le faux jour éclaire faiblement le visage d'Anna-Maria. De la silhouette imposante vêtue de noir, la blancheur de la main émerge, tenant une balance romaine […]. — (Marie Ferranti, La photo de Walter Carone, dans Marguerite et les grenouilles: Saint Florent, chroniques, portraits et autres histoires de Saint-Florent, Éditions Gallimard, 2013)
  2. (Sens figuré) Manière trompeuse de présenter une chose.
    • Présenter une affaire dans un faux jour, sous un faux jour.
  3. (Architecture) Fenêtre percée dans une cloison pour éclairer un passage de dégagement, un petit escalier, etc.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (jour)