Français modifier

 

Étymologie modifier

(ca. 1870) Déformation de frappe-d’abord (1727).
Les Frappes-d’abord sont des Mouches longues & jaunâtres, que l’on nomme ainsi, parce qu’elles piquent dans le même instant qu’elles se posent. — (Le Page du Pratz, Histoire de la Louisiane, tome second, Paris, 1758)

Nom commun modifier

Invariable
frappe-à-bord
\fʁa.p‿a.bɔʁ\

frappe-à-bord \fʁa.p‿a.bɔʁ\ masculin invariable

  1. (Entomologie) (Populaire) (Québec) Nom générique de diverses variétés de mouches piqueuses. Les naturalistes du XIXe siècle ont assigné le nom plus spécialement au chrysops (Chrysops niger).
    • Ajoutez à cela, pour varier le paysage sans doute, que l’air y est infesté de millions de petits animaux sanguinaires qui vous font une guerre acharnée, sans trève ni merci. Les moustiques du Lac St. Jean, surtout ceux du Lac Kenogami, sont les plus féroces, les plus redoutables de l’univers. Je n’essaierai pas de les décrire après la peinture si vraie et si originale qu’en a faite monsieur Buies. Mouches, maringouins, brulots, frappe-à-bord, vos noms seuls réveillent encore chez moi un sentiment involontaire de terreur, quand je songe aux tourments cruels que vous m’avez fait subir dans St. Cyriaque ! — (J. E. B., « De Québec au Lac Saint-Jean », Le Canadien, 13 août 1874)
    • Le nord du Québec possède pourtant un bien meilleur moyen de repousser les hordes de touristes avides de grande nature. […] Au Québec, nous pouvons compter sur les maringouins, les brûlots, les mouches noires et les différentes espèces de « frappe-à-bord » : mouches à chevreuil, à orignal, à caribou, à vache, à tout-ce-que-vous-voudrez et qui, faute de ces animaux, s’accomodent très bien d’une bonne bouchée de pêcheur ou de campeur. […] Chaque insecte se distingue par sa taille, sa rapidité et son mode de torture. De plus, ils ont des horaires complémentaires. Les mouches noires et « frappe-à-bord » dominent durant le jour, tandis que brûlots et maringouins préfèrent le crépuscule, bien qu’ils s’accordent fréquemment des heures supplémentaires. Ces charmantes bestioles ne semblent dormir que par les nuits très fraîches. […] De plus, l’humidité favorise la prolifération de ces meutes de mini-perceuses. — (Québec Chasse et Pêche, juillet 1975, page 45)
    • Roger Connaissant (intéressant alliage entre Joe Connaissant et Roger Bon-Temps) et Mme Peperpotte ont fait mentir les statistiques du pouce. À la sortie de Chapais, alors que je tentais d’esquiver les « frappe-à-bord », ils se sont arrêtés, tout bonnement. Comme si j’avais été leur bru. « Vous m’avez l’air sympathique », lance Roger Connaissant. Je n’en croyais pas mes yeux. Ils s’en allaient à Rouyn-Noranda, j’allais à Val-d’Or. — (Mylène Moisan, Le Soleil, 9 juillet 2002)

Variantes orthographiques modifier

Variantes modifier

Quasi-synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier