Français modifier

 

Étymologie modifier

(fin XVIIIe siècle) Déformation de frappe-d’abord (1727).
Les Frappes-d’abord sont des Mouches longues & jaunâtres, que l’on nomme ainsi, parce qu’elles piquent dans le même instant qu’elles se posent. — (Le Page du Pratz, Histoire de la Louisiane, tome second, Paris, 1758)

Nom commun modifier

Invariable
frappe-babord
\fʁap.ba.bɔʁ\

frappe-babord \fʁap.ba.bɔʁ\ masculin invariable

  1. (Entomologie) (Populaire) (Québec) Nom générique de diverses variétés de mouches piqueuses. Les naturalistes du XIXe siècle ont assigné le nom plus spécialement au chrysops (Chrysops niger).
    • Nous fîmes deux lieues et campâmes à la Pointe Skonoton, d’où nous partîmes à minuit pour nous soustraire au martyre des insectes qui nous dévoraient ; moustiques, fraspebabords, maraingoiens, bruleaux et cousins étaient aussi épais que l’air. — (Jean-Baptiste d’Aleyrac, Mémoires, 1792, pp. 53–54 in Charles Coste, Aventures militaires au XVIIIe siècle, Paris : Éd. Berger-Levrault, 1935)
    • Je l’ai écouté pis ce que j’écoutais là, ça m’alimait pour dire de mon cru, hein ? Alors je commence : « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front et je leur explique toutes les misères, toutes les difficultés qu’ils pouvaient rencontrer, maringouins, climat, distance, communication, poste. Moi-même j’ai été curé là et pis on m’avait apporté une lettre, ça faisait un mois que le jobbeur l’avait dans sa poche ! Si vous voulez vous faire piquer par les mouches, venez là, y en a cinq sortes : maringouins, frappe-babords, les taons, mouches à cheval, mouche à orignal. Si vous voulez avoir du trouble, être inquiet, montez là. Si vous voulez gagner votre pain à la sueur de votre front, montez là ». — (Normand Lafleur, Donat Martineau, et Alice Descôteaux, La Vie quotidienne des premiers colons en Abitibi-Témiscamingue, Montréal : Leméac, 1976, p. 39)

Variantes modifier

Quasi-synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier