Français modifier

Étymologie modifier

(1925) Peut-être de Henri Gisquet, préfet de police de 1831 à 1836, qui imposa une carte aux prostituées de rue[1]. Toutefois, le prénom Gisquette est attribué à une jeune fille "honnête" en 1831 dans Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, et en 1838 dans Les Chiens du Mont Saint-Bernard de Benjamin Antier.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
gisquette gisquettes
\ʒis.kɛt\

gisquette \ʒis.kɛt\ féminin

  1. (Argot) (Populaire) Prostituée, femme facile.
    • Un homme, ce n’est pas le mec qui a les plus belles gisquettes ou le plus de frick en poche. Un vrai homme, un vrai, c’est un homme régulier et c’est un homme auquel nul ne fera baisser les yeux. — (Jean Galtier-Boissière, La Bonne Vie, Bernard Grasset, 1925)
    • « Victorine, une…, comment a-t-il dit, une gisquette, c’est ça, gisquette. Elle, c’est une fille sérieuse. Les patrons ne sont pas chics. » — (Jacques Debû-Bridel, Secondes noces, Gallimard, 1937)
    • […] la cabane périodiquement envahie d’une armée de jeunes voyous et de petites gisquettes, qui investissaient la place, déglinguaient l’installation sanitaire, chouravaient les trésors de la bibliothèque pour se faire un peu de fraîche et ne décarraient, insolents, qu’une fois la cave asséchée. — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 146)
  2. (Populaire) (Par extension) (Vieilli) Jeune fille, jeune femme.
    • Oui, je l’ai vue, ta gisquette, Chabrol ! — (Georges Coulonges, Les sabots de Paris, Presses de la Cité, 2003 ; édition utilisée : collection Pocket, 2005, page 309)
    • Chez moi, au Sénégal, une disquette ce n’est pas votre carré de plastique. Une disquette c’est ce que vous appelez une gisquette, une minette… Une petite femme attirante et facile… — (Didier Daeninckx, Nazis dans le métro, 1995, page 21)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier