Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de hâbler, avec le suffixe -eur.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin hâbleur
(h aspiré)\ɑ.blœʁ\

hâbleurs
(h aspiré)\ɑ.blœʁ\
Féminin hâbleuse
(h aspiré)\ɑ.bløz\
hâbleuses
(h aspiré)\ɑ.bløz\

hâbleur (h aspiré)\ɑ.blœʁ\

  1. (Péjoratif) Qui hâble, qui parle avec exagération, emphase et vantardise.
    • Retenus par une mauvaise honte, ils n’osent pas se louer eux-mêmes, mais ils attirent ordinairement auprès d’eux quelque panégyriste doucereux, quelque poète hâbleur qui, pour de l’argent s’engage à les louer, c’est-à-dire à leur débiter des mensonges. — (Érasme, Éloge de la folie, 1509 ; traduction de Thibault de Laveaux, 1780)
    • . – À propos d’artiste, ne voyez-vous pas dans ce petit cabaret ce grand gaillard qui gesticule devant des badauds ? Il frappe son verre sur la table ; si je ne me trompe, c’est ce hâbleur de Cellini. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, 1834, acte I, scène 5)
    • Il avait menti ; c’est bien ici l’imagination et l’invention hâbleuse des Méridionaux. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
    • Cette tendance, particulièrement nette chez les femmes de cette communauté religieuse très attachée à la morale et aux valeurs familiales, pourrait bien coûter au milliardaire hâbleur sa victoire dans certains états clés comme l’Arizona ou le Nevada où ils représentent environ 6% de la population, avertissent des experts. — (AFP, « Pour beaucoup de mormons, Trump n’est pas en odeur de sainteté », Le journal de Montréal, 24 octobre 2020)

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
hâbleur hâbleurs
(h aspiré)\ɑ.blœʁ\

hâbleur (h aspiré)\ɑ.blœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : hâbleuse)

  1. (Péjoratif) Personne qui hâble, qui parle avec exagération, emphase et vantardise.
    • Quand on voudra citer un hâbleur, un vantard, un belître, incapable de modérer sa langue, un fier-à-bras qui menace s'avaler le monde, on parlera d'Adhémar de Trémazenc de Capestang ! — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • « Après tout, songea-t-il, ce n’est peut-être qu’un hâbleur, comme tous ces prodigues ! » — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)

Synonymes modifier

→ voir beau parleur

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier