inconservable

Français modifier

(1762) Dérivé de conserver, avec le préfixe in- et le suffixe -able.

inconservable \ɛ̃.kɔ̃.sɛʁ.vabl\

Impossible à conserver.
- J’en reviens à dire que l’amitié est une belle terre, mais ou elle est enlevée, ou les non-valeurs et les réparations en absorbent le revenu ; ainsi, ce bien si désiré est introuvable ou inconservable. — (Madame de Créqui, Lettre de 1762 à Jean-Jacques Rousseau, publiée dans J.-J. Rousseau, ses amis et ses ennemis: correspondance, tome II, Calmann-Lévy, Paris, 1864, page 362)
- Eh bien, j’ai trouvé, il y a quelques années, dans des papiers qui avaient été livrés à l’épicier, une copie aussi latine, assez bien écrite, moderne conséquemment, mais déchirée en lambeaux, et inconservable, d’un écrit du 13^e siècle [...]. — (Fouquier-Cholet, Des mœurs, des opinions, des habitudes et des usages, dans la ville de Saint-Quentin, depuis le 7^e siècle jusqu’à nos jours, Tilloy, Saint-Quentin, 1823, page 113)
- La farine de cette année était regardée, dans tous les magasins de Paris, comme inconservable : elle ne s’est nullement gâtée ni altérée dans les greniers clos de M. Delacroix, n’y a également contracté aucun mauvais goût, et a donné de très bon pain. — (Philippe Benoit, Manuel complet du boulanger, du négociant en grains, du meunier et du constructeur de moulins, seconde édition, Roret, Paris, 1829, page 145)

Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (inconservable)