jeter le manche après la cognée

Français modifier

Étymologie modifier

Un bûcheron serait à l’origine de cette phrase, qui, ayant vu, au cours de son labeur, le fer se séparer du manche et tomber dans l’eau pour y disparaître, se découragea et jeta alors le manche lui aussi. (Fleury de Bellingen, L’Étymologie, ou Explication des proverbes français, paru en 1656).

Locution verbale modifier

jeter le manche après la cognée \Prononciation ?\ (se conjugue → voir la conjugaison de jeter)

  1. Abandonner.
    • Pour la première fois de sa vie, il mettait un semblant d’ordre dans ses sentiments et aussitôt il respirait un peu, il cessait d’étouffer sous ces sentiments qui étaient simples, mais qui s’étaient embrouillés, qui s’étaient noués, faute d’être dessinés. N’allait-il pas entrevoir qu’il avait eu tort de jeter le manche après la cognée et d’assurer, sans y avoir beaucoup regardé, que le monde n’est rien, qu’il n’a aucune consistance ? — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
    • La précipitation qu’il y apportait, par pudibonderie, frustrait régulièrement l’épouse, mais les choses pouvaient très bien s’arranger. Il n’y avait pas de quoi jeter le manche après la cognée. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, pages 156-157)

Prononciation modifier

  • France (Lyon) : écouter « jeter le manche après la cognée [Prononciation ?] »
  • France (Lyon) : écouter « jeter le manche après la cognée [Prononciation ?] »
  • Somain (France) : écouter « jeter le manche après la cognée [Prononciation ?] »

Voir aussi modifier