Français modifier

Étymologie modifier

Cette expression vient de l'argot. Au XIIe siècle, la grappe était un crochet, en ancien français. L'expression désigne donc quelqu'un qui est accroché aux basques et à qui l'on demande de lâcher prise.
(Siècle à préciser) → voir lâcher et grappe

Locution verbale modifier

lâcher la grappe \lɑ.ʃe la ɡʁap\ (se conjugue → voir la conjugaison de lâcher)

  1. (Argot) ou (Populaire) (Familier) Laisser tranquille, en paix.
    • — Marie-Rose, vous dites de vilains mots
      — Oh, toi, le môme, lâche-moi la grappe un instant, je parle comme je veux.
      — (Éric-Emmanuel Schmitt, Oscar et la dame rose, 2002)
    • Lâchons, lâchons, lâchons ! Lâchons la grappe à nos frères. Sont-ils homosexuels ? Ils auront leur place, avant nous, dans le Royaume des Cieux. Ils se marient ? T’inquiète, dans le Royaume, y a de la place pour deux. L’un des deux se prostitue ? Pas de souci, frangin, le président Jésus, comme le nomme affectueusement le père de l’Église Basile de Koch (XXIe siècle après JC), habite généralement chez les putes. Ou chez les publicains… — (François Miclo, « Chrétiens, lâchez tout ! », le 27 janvier 2014 sur www.tak.fr)
    • Je m’autorisais des reparties brutales dont je ne sais si elles étaient liées à sa dépendance économique ou à son jeune âge. Lâche-moi la grappe, cette injonction vulgaire qui l’offusquait, je ne l’avais jamais adressée à personne avant lui. — (Annie Ernaux, Le jeune homme, Gallimard, 2022, page 24)
    • – Ce n’est pas ce que disent les médias. D’une façon ou d’une autre, ce type, Jenrette, va nous lâcher la grappe. — (Harlan Coben, Dans les bois, Belfond, 2008)

Synonymes modifier

→ voir ficher la paix

Traductions modifier

Prononciation modifier