Étymologie

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Dérivé de niais, par son féminin niaise, avec le suffixe -ment.

Adverbe

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niaisement \njɛz.mɑ̃\

  1. D'une manière niaise.
    • Si vous m'eussiez permis dès le commencement de vous en envoyer [des poulets, des billets-doux], j'en saurais faire à cette heure de forts jolis, et je ne finirais pas niaisement comme je fais, en disant, mademoiselle, que je suis votre très humble et très obéissant serviteur.  (Vincent Voiture, Lettre 40 - cité par Littré)
    • Il n'ira pas niaisement interrogeant les autres sur tout ce qu'il voit.  (Jean-Jacques Rousseau, Émile, II - cité par Littré)
    • […] le Brillat-Savarin, espèce de brioche insipide dont le moindre défaut est de servir de prétexte à une dégoisade de maximes niaisement pédantesques tirées du fameux chef-d’œuvre.  (Charles Baudelaire, Du vin et du haschisch -1851)
    • Il mange lentement, handicapé par une mastication pénible, ne dit pas un mot, rit niaisement de loin en loin.  (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 213)
    • — Quoi ? demanda Jean-Philippe, niaisement.
      — Rien, dit Simon. Tu peux pas comprendre…
       (Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)
    • Sofer se rendit compte qu'il souriait niaisement bien que les questions posées méritassent beaucoup plus de sérieux. Il se contrôla et reprit sa posture distante, plus ironique que vraiment sévère.  (Marek Halter, Le Vent des Khazars, Éditions Robert Laffont, 2011, chapitre 4)

Synonymes

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Apparentés étymologiques

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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