nourrir une affaire

Français modifier

Étymologie modifier

(XIXe siècle) Composé de nourrir et de affaire.

Locution verbale modifier

nourrir une affaire \nu.ʁi.ʁ‿y.n‿a.fɛʁ\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de nourrir)

  1. (Vieilli) (Argot) Prendre du temps pour préparer l’exécution d’un projet.
    • La troisième variété est celle des nourrisseurs, que l’on a appelés ainsi parce qu’ils nourrissent des affaires ; nourrir une affaire, c’est l’avoir en perspective, en attendant le moment propice pour l’exécution. — (Mémoires de Vidocq, chef de la police de sûreté, jusqu’en 1827, tome IV, Tenon, Paris, 1829, page 35)
    • Elle ne doit point nourrir une affaire pour envelopper un plus grand nombre de conspirateurs ; c’est quelquefois dangereux, et j’en pourrai citer des exemples. — (Auguste Vermorel, Les mystères de la police, tome III, Lebigre-Duquesne, Paris, 1867, page 33)
    • —Entre les talbins, les cigues et les bijoux, ça devrait aller chercher cinq cents raides !… c’est moi qui ai nourri l’affaire ! — (Albert Simonin, Hotu soit qui mal y pense, Gallimard, Paris, 1971, page 123)

Traductions modifier

Prononciation modifier

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