Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de philosopher, avec le suffixe -oir. Employé au départ dans les traductions en français des œuvres du poète comique grec Aristophane pour traduire le mot grec ancien φροντιστήριον phrontistếrion (« lieu de méditation ») lorsqu’il parle de Socrate.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
philosophoir philosophoirs
\fi.lɔ.zɔ.fwaʁ\

philosophoir \fi.lɔ.zɔ.fwaʁ\ masculin

  1. (Philosophie) Local où Socrate s’entretenait avec d’autres philosophes.
    • Aristophane, au contraire, nous montre Socrate dans une sorte de philosophoir où il se livre à toutes sortes de recherches subtiles et de folies. — (Emile Egger, La littérature grecque, 1890)
    • Strepsiadès : — Regarde de ce côté. Vois-tu cette petite porte et cette petite maison ?
      Philippidès : — Je les vois ; mais, mon père, qu’est-ce que cela veut dire ?
      Strepsiadès : —C’est le philosophoir des âmes sages. Là sont logés des hommes qui disent et démontrent que le ciel est un étouffoir, dont nous sommes entourés, et nous, des charbons. Ils enseignent, si on leur donne de l’argent, à gagner les causes justes ou injustes.
      Philippidès : — Qui sont-ils ?
      Strepsiadès : — Je ne sais pas exactement leur nom. Ce sont de profonds penseurs, beaux et bons.
      Philippidès : — Ah ! oui, les misérables, je les connais. Ce sont des charlatans, des hommes pâles, des va-nu-pieds, que tu veux dire, et, parmi eux, ce maudit Sokratès et Chéréphon.
      — (Aristophane, Les Nuées)
  2. (Par extension) Lieu où l’on philosophe.
    • Assis sur mon philosophoir,
      je pousse et pense. . . — (Morand, site mapoesienerimearien.blogspot.fr)

Traductions modifier