Français modifier

Étymologie modifier

(1900) Dénominal de ripolin.

Verbe modifier

ripoliner \ʁi.pɔ.li.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Peindre avec une peinture ou une laque.
    • Je naquis dans la chambre bleue que le peintre en lettres, qui ne dédaignait pas de ripoliner, avait ainsi égayée d’une touche personnelle. — (Bernard Zarca, Une enfance juive tunisoise, 2005, page 28)
    • […] la femme de ménage de l’immeuble qui ne tenait aucun compte de mes observations, s’obstinant à ripoliner les marches de notre escalier à la cire d’abeille, les transformant ainsi en patinoire. — (Jean-Baptiste Mauroux, Déjà finie ma vie ?, 2006, page 166)
  2. (Sens figuré) Farder, masquer, rafraîchir une image politique.
    • Une patricienne italienne peut ripoliner la façade de son présidentiel époux, et tenter, en vain, de dissimuler sa confondante vulgarité d’activiste, sa vraie nature pointe toujours. — (Derri Berkani, Périple andalou, 2011, page 167)
    • Car le libéralisme ainsi ripoliné
      Étiqueté durable, magnifique ironie,
      Ne parait-il ainsi notre meilleur ami ?
      — (Frédéric Lordon, D’un retournement à l’autre, Le Seuil, 2011)
    • Un système qui, même ripoliné d’une élection à l’autre, détourne l’attention avec des querelles artificielles ou dérisoires pour faire oublier qu’il est le chien de garde d’une République de plus en plus sous tutelle extérieure, veillant scrupuleusement à ce que rien d’essentiel ne change. — (Nicolas Dupont-Aignan, Français, reprenez le pouvoir!, 2006)
    • On peut décider de ripoliner tout seul la façade, mais c'est une copropriété — (Emmanuel Macron, Le Débat, Débat du second tour de l'élection présidentielle française de 2022, 20/04/2022)
  3. (Ironique) Peindre sans talent.

Variantes modifier

Dérivés modifier

Prononciation modifier