s’observer en chiens de faïence

Français modifier

Étymologie modifier

De observer, chien et faïence. Cette expression vient du temps où il arrivait que l’on dispose deux statues de chiens faites de faïence, face à face sur une cheminée ou une bibliothèque par exemple, dans un but décoratif ou comme serre-livres . Cet aspect décoratif a laissé place à une impression de défiance entre les deux statues, l’une en face de l’autre, telle une confrontation visuelle silencieuse sans fin.

Locution verbale modifier

s’observer en chiens de faïence \s‿ɔb.sɛʁ.ve ɑ̃ ʃjɛ̃ də fa.jɑ̃s\ pronominal (se conjugue → voir la conjugaison de s’observer)

  1. (Familier) Affecter de ne pas s’adresser la parole, en parlant de personnes placées l’une près de l’autre, ou l’une en face de l’autre.
    • Les quelques meubles rescapés de mes divers déménagements ne suffisaient pas à décorer toutes les pièces, mais le salon était à peu près présentable et nous goûtâmes là, nous observant en chiens de faïence. — (Françoise Bourdin, Dans les pas d’Ariane, Belfond, 2011, chapitre 2)
    • C’est donc interroger le concert en regard de l’œuvre – au risque de les voir s’observer en chiens de faïence — (Sarah Barbedette, Poétique du concert, 2014)
    • Nous restons tous les trois à nous observer en chiens de faïence, avant que Tyler ne me bouscule, puis quitte l’appartement en claquant la porte, si fort qu’un cadre accroché au mur en tombe. — (Max L. Telliac, Drag moi si tu peux, 2022)

Synonymes modifier

Traductions modifier