Étymologie

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Dénominal de surin poignard »).

suriner \sy.ʁi.ne\ 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Argot des voleurs) Poignarder, donner un coup de surin.
    • Tu ne m’avais jamais dit que tu avais suriné une pipelette de Belleville.  (Marcel Proust, Le Temps retrouvé, 1927)
    • 20 janvier 43 – Hitler ne nous quittera pas sans se venger de nous, comme un maquereau qui surine sa bonne femme avant de la lâcher.  (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 256)
    • Ou bien elles se foutent dans la Seine avec leur nouveau-né, ou bien c’est leur Jules qui joue du couteau et les surine avec son eustache.  (Émile Ajar, L’Angoisse du roi Salomon, 1979)
    • – Alors, chevalier blanc, qu’est-ce qu’on fait ? On surine ou on cause ?
      – Je veux te racheter Mado.
      – Ha, ha, bah ça ! T’entends ma douce ? Nous v’là au marché aux bestiaux ! Tu veux que je laisse tomber ma Mado ?
       (Gess, Les Contes de la Pieuvre 1. La Malédiction de Gustave Babel, Éditions Delcourt, 2017, pages 71-72)
  2. (Argot) Très bien réussir, gérer, assurer.
    • Romain a suriné son partiel d’algèbre.

Prononciation

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